Québec met sur pause la construction de la nouvelle école

Daniela Vargas Rojas
drojas@canadafrancais.com

Québec met sur pause la construction de la nouvelle école
L'école doit voir le jour sur la rue des Colibris, sur une portion non protégée du boisé des Colibris, dans le secteur Saint-Luc. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Le projet de construction d’une école primaire sur la rue des Colibris, dans le secteur Saint-Luc, a été mis sur pause par le gouvernement du Québec en raison de restrictions budgétaires au ministère de l’Éducation. Ce dernier divulguera ultérieurement les détails concernant la reprise du projet.

Le projet de construction de la nouvelle école primaire, prévu dans le cadre du Plan québécois des infrastructures (PQI) 20232033, a été autorisé en juin 2023 par le ministère de l’Éducation. Lors de l’annonce officielle de la nouvelle école primaire en février 2024, le Centre de services scolaire des Hautes-Rivières (CSSDHR) avait prévu une date d’ouverture pour septembre 2027 grâce à un investissement de 40 M$ du ministère de l’Éducation.

Ce dernier assure la poursuite de l’ensemble des projets prévus dans les dépenses du PQI. Toutefois, il confirme qu’actuellement, une centaine de projets en phase de planification, dont l’école primaire de Saint-Luc, ont été mis sur pause. « Le rythme auquel les projets avancent doit être ajusté dans certains cas en fonction de la situation financière. Les détails concernant la reprise des projets seront connus en temps et lieu », indique Bryan St-Louis, responsable des relations de presse à la direction des communications du ministère de l’Éducation.

Réactions

« On m’a dit que les travaux sont arrêtés jusqu’au 31 mars 2025. Ce qui a été demandé est de ralentir la cadence. Donc, on devrait avoir des nouvelles. Si le gouvernement nous donne la confirmation du financement, après ce sera à nous de prendre le projet en charge. […] Il est encore trop tôt pour savoir si ça va coûter encore 40 M$. On planifie les travaux pour respecter l’enveloppe budgétaire », explique Marie-Claude Huberdeau, la directrice générale du CSSDHR.

« Je parle de projet décalé, pas de projet reporté. J’ai vu la liste au mois de décembre des projets et j’en ai parlé avec Mme Huberdeau en janvier. On savait qu’on était décalés, mais comme il n’y avait encore rien de commencé pour l’appel d’offres, on n’est pas en retard. On a hâte de savoir combien il va y avoir dans l’enveloppe budgétaire provinciale qui sera dévoilée au mois de mars. Je vais être déçu si la liste des projets reste gelée, mais à ce moment, on verra pourquoi », mentionne, pour sa part, Louis Lemieux, député de Saint-Jean.

De son côté la mairesse, Andrée Bouchard, se dit « confiante qu’au mois d’avril ou mai, le projet pourra aller de l’avant. De notre côté, nos équipes continuent à travailler avec le Centre de services scolaire dans la suite du dossier », note-t-elle.

Échéancier

À l’heure actuelle, la décision du gouvernement ne crée pas de répercussions majeures, car les travaux de construction n’étaient pas encore débutés, poursuit Mme Huberdeau. Le projet était dans les étapes de planification et analyse. L’été dernier, par exemple, le CSSDHR a réalisé des travaux de forage et d’analyse sur le terrain.

« Pour le moment, à court terme, il est possible qu’il n’y ait pas d’impact. Lorsqu’on aura les échéanciers, on saura à quel moment on pense ouvrir l’école. À ce moment, il va falloir travailler nos bassins [d’élèves]. On va savoir à court et moyen terme combien d’élèves risquent d’arriver dans le secteur. Les élèves seront répartis équitablement en considérant la nouvelle école. Tout ça se fera en 20252026, si les échéanciers ne sont pas retardés », annonce Mme Huberdeau.

Même si le CSSDHR avait déposé ce projet en prévision de l’augmentation du nombre d’élèves dans les années à venir, les élèves qui devaient être inscrits à ce nouvel établissement ont actuellement une place dans les écoles primaires Joseph-Amédée-Bélanger et Notre-Dame-du-Sacré-Coeur.

Rappelons que l’école prévue sur la rue des Colibris doit compter 24 classes, dont six classes de niveau préscolaire et dix-huit classes pour le primaire, ainsi qu’un gymnase double, une salle de motricité, un espace arts et culture, une bibliothèque et des espaces de collaboration adaptables.

D’autres compressions ?

D’autres compressions successives dans le réseau scolaire mettent également sur pause des travaux de longue date prévus dans certains centres de services scolaire de la province. Le CSSDHR affirme que les travaux d’entretien, comme des changements de fenêtres et de la peinture, sont toujours en cours.

« On est en mesure d’adresser tous nos maintiens d’actifs qui faisaient partie de notre priorité, donc, qui touchent la santé du personnel et des élèves. Le CSSDHR dépense, en moyenne, 25 M$ en maintien d’actifs. Ce sont des sommes colossales. Pour le moment, nous avons été capables de maintenir nos travaux selon ce qui avait été planifié », conclut Mme Huberdeau.

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