Québec Compostelle unit des marcheurs d’ici et d’ailleurs

Daniela Vargas Rojas drojas@canadafrancais.com

Québec Compostelle unit des marcheurs d’ici et d’ailleurs
Pascal Auger est le fondateur et directeur de Québec Compostelle. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

Parcourir une fois le chemin français de Compostelle a changé la vie du Johannais Pascal Auger. Sa passion pour la marche l’a amené à créer un réseau de chemins au Québec, sur lequel des voyageurs en provenance de la Suisse ou de la Nouvelle-Calédonie parcourent la province à la marche grâce à la présence d’auberges communautaires. Depuis cette année, son entreprise Québec Compostelle accompagne des Canadiens sur le chemin de Compostelle en Europe pour des séjours de trois semaines.

« Je suis en plein développement. La demande est très forte pour le style de voyage qu’on fait. Notre formule est plus libre et autonome. Elle est également moins dispendieuse. En 2024, j’ai fait deux voyages avec des gens. En 2025, j’en fais trois et en 2026, il y en aura quatre. La dernière fois que j’ai ouvert des inscriptions au mois d’octobre, les 20 places ont disparu en 48h. Il y a une très forte demande et on continue de progresser », mentionne Pascal Auger, fondateur et directeur de Québec Compostelle.

La formule

Selon M. Auger, sa formule pour ce type de voyage organisé en Europe représente une économie de 50 % comparativement aux formules traditionnelles. Les prix moyens du voyage se situent autour de 3000 $ pour trois semaines. Cela inclut le billet d’avion, une formation en randonnée et les réservations dans les auberges.

« Souvent, les gens ne veulent pas se casser la tête. Ils préfèrent se faire guider pour le chemin, la nourriture et les auberges. Je leur donne aussi une formation en ligne qu’ils regardent d’avance pour savoir comment s’équiper avant la marche. Le prix est très accessible si on compare avec un voyage dans le Sud. J’ai des gens de partout au Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick qui se sont inscrits », raconte-t-il.

Le parcours

Les parcours suivis par le groupe de Québec Compostelle peuvent varier d’une année à l’autre. Le dernier voyage, qui a eu lieu au mois de novembre, a emprunté le chemin anglais qui part de Ferrol vers Santiago, fait ensuite une boucle qui rejoint la ville de Finisterre à Muxía et revient à nouveau à Santiago. Un total de 300 km a été parcouru par le groupe.

Pascal Auger est de nouveau parti avec un groupe de 20 personnes le 29 décembre. « Comme il y a plusieurs chemins, on peut commencer dans plusieurs villes différentes. On fait une portion du chemin au Portugal et une autre en Espagne. On voyage en janvier, avril, juin et octobre. L’été, on évite d’y aller, car le climat n’est pas favorable. Une fois par année, je vais en Europe en solo pour explorer de nouveaux chemins. Je vais observer pour m’assurer que tout est beau pour amener des gens l’année suivante », explique M. Auger.

Ses débuts

Créé en 2017, Québec Compostelle a pris de l’expansion au fil des années. Au début, Pascal Auger a fondé un organisme à but non lucratif, qui coexiste avec l’entreprise encore aujourd’hui. L’organisme Chemin du Québec offre gratuitement aux gens des cartes avec deux parcours de 2500 km qui traversent la province, tandis que l’entreprise Québec Compostelle offre de l’accompagnement et des formations.

« En 2012, j’ai fait une première partie du chemin de Compostelle que j’ai complété l’année suivante. Suite à ce voyage, je suis retourné à mon travail de communicateur. Il est arrivé un moment où j’étais épuisé de ce que je faisais dans le domaine des communications. J’ai décidé de me réinventer. Quand j’ai commencé avec cette idée, je suis parti de zéro avec des programmes de subvention. Aujourd’hui, j’accompagne les gens en vivant ma passion tout en me gardant en santé », conclut-il.

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