Prolongement du REM  : le projet n’est pas mort et enterré, dit François Legault

David Fillion dfillion@canadafrancais.com

Prolongement du REM  : le projet n’est pas mort et enterré, dit François Legault
Le premier ministre du Québec François Legault lors de sa visite à Sherrington, le 10 avril. Il est accompagné de la députée de Huntingdon Carole Mallette. (Photo : (Photo Le Coup d'œil - Marc-André Couillard))

Le premier ministre François Legault confirme que le gouvernement ne prévoit pas se pencher sur le dossier du prolongement du REM vers le secteur de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Chambly en 2025 et en 2026. Il souligne que le projet n’est pas mort et enterré, mais qu’il ne prévoit présentement aucun investissement pour le mettre à jour.

Lors de son passage à Sherrington le 10 avril dernier, le premier ministre François Legault a répondu à quelques questions concernant le dossier du prolongement du REM vers le secteur de Saint-Jean-sur-Richelieu.

« Actuellement, cette année, donc pour l’année 2025-2026, car notre année financière commence le 1er avril, il n’est pas prévu de sommes pour le REM de la Rive-Sud. Par contre, il est toujours dans le plan de 10 ans. Donc, chaque année, on regarde les sommes qui sont disponibles », explique le premier ministre.

Tant que le gouvernement ne choisit pas d’investir dans le projet et de le remettre en branle, il ne reviendra pas à l’étude, car « CDPQ Infra reçoit ses mandats d’analyse du gouvernement du Québec », indique CDPQ Infra.

Rentabilité

Le premier ministre souligne que, pour ce dossier, « on avait demandé à la Caisse de dépôt de le réaliser et eux ont jugé, après évaluation, qu’il n’y avait pas une densité de population suffisante pour que ce soit un projet rentable ».

M. Legault affirme que le projet est encore dans les plans du gouvernement sur un horizon de 10 ans, mais plus le temps passe et plus l’inflation fera en sorte que les coûts du projet exploseront. Il est ainsi peu probable que le prolongement mis de côté par manque de viabilité économique devienne plus rentable du jour au lendemain.

Pourquoi l’Ouest et pas le Sud ?

Questionnée au sujet de la station de l’Anse-à-l’Orme du REM qui voit le jour à Sainte-Anne-de-Bellevue (une population d’un peu plus de 5000 habitants), CDPQ Infra répond que c’est pour desservir une région qui est densément habitée, mais où peu de transport collectif existe.

« Les municipalités rejointes par le REM sur l’antenne Anse-à-l’Orme comptent une population totale de plus de 230 000 personnes. La station [située] à Sainte-Anne-de-Bellevue permet aussi d’offrir aux populations des villes avoisinantes, telles L’Île-Perrot et Vaudreuil-Dorion (60 000 personnes environ), un lien rapide vers le centre-ville de Montréal », mentionne CDPQ Infra.

Rappelons qu’à elles seules, les villes de Chambly et de Saint-Jean-sur-Richelieu cumulent une population d’environ 132 000 personnes. Les prévisions de l’Institut de la statistique du Québec indiquent aussi qu’entre 2021 et 2026, la démographie de la Montérégie (+5,9%) va croître plus rapidement que celle du Québec (+5,1%). Cette tendance pourrait même se prolonger jusqu’en 2041.

Avec la collaboration de Marc-André Couillard.

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