Prolongement du REM et sort de la 96 : la Coalition Éric Latour veut rouvrir les discussions

David Fillion
dfillion@canadafrancais.com

Prolongement du REM et sort de la 96 : la Coalition Éric Latour veut rouvrir les discussions
Étant donné sa proximité avec Montréal, la Montérégie est une région dont la population croît de plus en plus au fil des ans. (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau))

La Coalition Éric Latour y va d’un premier engagement si elle est élue aux prochaines élections municipales prévues en novembre 2025 : rouvrir les discussions sur le prolongement du REM et sur le sort de la ligne 96. Le chef du parti, Éric Latour, y voit un dossier autour duquel il y a urgence d’agir, et des solutions doivent être proposées. Il déplore un manque de leadership de l’administration en place.

Pour Éric Latour, il n’est pas acceptable que la promesse électorale de prolonger le REM vers Saint-Jean-sur-Richelieu ait été abandonnée et mise au rancart. Il trouve que les explications fournies par CDPQ Infra ne tiennent pas la route et il souhaite plus d’engagements politiques face à ce dossier. « Il va falloir que les partis provinciaux se commettent là-dessus pendant la prochaine campagne électorale en 2026. Ça m’apparaît assez clair », souligne le chef de parti.

De plus, M. Latour trouve inconcevable que les autobus de la ligne 96 ne pourront plus se déplacer jusqu’à Montréal et qu’ils auront l’obligation de se rabattre à des stations du REM de la Rive-Sud dès cet automne.

Devant la situation, le chef de la Coalition Éric Latour prône la mise en place d’une solution hybride, « c’est-à-dire une 96 qui s’en va au DIX/30 et une autre qui s’en va vers Montréal, peut-être avec moins de fréquence, selon la quantité des usagers qui voudraient l’utiliser […] Il y a des gens qui veulent prendre le REM, mais il y a des gens qui veulent encore utiliser l’autre service, car ils ne sont pas comblés [par le REM] », souligne-t-il.

S’il est élu comme maire de Saint-Jean-sur-Richelieu, M. Latour s’engage à relancer les discussions autour du prolongement du REM et autour de la ligne 96, mais il va aussi demander au gouvernement de retirer à CDPQ Infra l’exclusivité d’usage de la voie réservée sur le pont Samuel-De Champlain.

Explications

Éric Latour trouve inconcevable de refuser un projet de transport en commun en ayant une lunette où la logique de la rentabilité prédomine. Il souligne que la circulation sur l’A10 n’est pas aussi fluide que laissent croire les rapports de CDPQ Infra. De plus, il est très peu probable que le projet mette de la pression pour du développement sur des terres agricoles. Selon lui, les usagers du transport en commun ne sont pas avantagés par l’approche actuelle.

« Le gouvernement nous force à utiliser le REM, alors qu’autrefois, nous, à Saint-Jean, avec la 96, on avait un bon rapport qualité-prix et un délai avantageux pour se rendre à Montréal. Là, on va perdre le quai [du centre-ville] à l’automne, le REM n’est pas très fiable, on s’entend, et l’autre chose, c’est qu’on ouvre la voie réservée pour les autobus [seulement] le temps qu’il y a des maintenances ou des difficultés sur le réseau du REM », soutient M. Latour.

Le chef de la Coalition Éric Latour souligne qu’il est urgent d’agir et il ne comprend pas qu’il y ait si peu de bruit et d’actions faites par la Ville au sujet de ce dossier. Il dit avoir l’impression « qu’on a baissé les bras » et que l’administration en place accepte le sort imposé par Québec.

Moment

M. Latour croit que l’approche des élections provinciales, prévues à l’automne 2026, est un moment idéal pour relancer l’idée du projet de prolongement du REM vers Saint-Jean-sur-Richelieu, voire au-delà.

« Il faut que les élus municipaux mettent de la pression sur le gouvernement actuel, mais aussi sur les autres partis politiques provinciaux pour qu’à la campagne de 2026, les candidats locaux prennent des engagements à l’égard de ces enjeux-là », exprime-t-il.

L’ancien journaliste indique que même si un contrat de 10 ans vient d’être octroyé à TransDev pour le service de transport municipal par autobus, « c’est une entente avec de la marge ». Il serait donc possible de remanier les trajets au besoin sans avoir à renégocier le contrat.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires