La députée de Brome-Missisquoi, dont le comté englobe les municipalités d’Henryville, Saint-Sébastien, Noyan, Clarenceville et Venise-en-Québec dans le Haut-Richelieu, a pris le monde de la politique par surprise en renonçant à solliciter un second mandat aux prochaines élections fédérales. Pascale St-Onge explique vouloir se consacrer pleinement à son nouveau rôle de parent.
Assumant d’importantes responsabilités gouvernementales depuis son élection en 2021 malgré sa jeune expérience politique, Pascale St-Onge avait le vent dans les voiles lorsqu’elle a confirmé, l’été dernier, son souhait de briguer à nouveau les suffrages lors d’un éventuel scrutin.
Une décision qui a toutefois été remise en question au cours des derniers mois, puisque la politicienne a vécu un important changement dans sa vie personnelle, soit l’arrivée d’un premier enfant.
« Quand je suis revenue de mon congé parental après les Fêtes, j’ai recommencé le travail en prenant le taureau par les cornes, comme on dit. On m’a même ajouté de nouvelles responsabilités. Ça m’a amenée à réfléchir, à savoir si j’allais être capable de maintenir ce rythme pour les quatre prochaines années, surtout si je veux être une maman présente », explique Pascale St-Onge.
Se décrivant comme une personne qui s’investit à 100% dans tout ce qu’elle entreprend, le résidente d’Orford se voyait mal conjuguer son rôle parental et celui de politicienne sans devoir faire des sacrifices, d’un côté comme de l’autre.
Choix déchirant
Le fait de devoir constamment partager son temps entre Orford et Ottawa, avec un horaire de travail où les temps libres se font plutôt rares, a beaucoup pesé dans la balance. « Ce fut une décision difficile, car les motifs au cœur de mon engagement en 2021 sont encore plus valables aujourd’hui. De plus, ce goût de la lutte pour défendre les valeurs auxquelles je crois, je l’ai toujours en moi. Mais à mes yeux, la politique, c’est un engagement complet. Et avec mon nouveau rôle de maman, j’aurais eu le sentiment de faire les choses à moitié », poursuit-elle.
Ce qui rend ce départ particulièrement déchirant pour la politicienne est de devoir quitter le navire au moment où elle vient de présenter une réforme majeure pour Radio-Canada/CBC, à titre de ministre du Patrimoine canadien.
Son application demeure donc plus incertaine que jamais. « J’aurais aimé pouvoir amener ce dossier jusqu’au fil d’arrivée. On va voir ce qui se passera avec [Mark Carney] le nouveau chef choisi le 9 mars, et la décision [qui sera prise] pour la suite », conclut-elle, en affirmant avoir adoré servir son pays à un moment « crucial » de son histoire.