Le syndicat des paramédics et du préhospitalier de la Montérégie (SPPM), qui représente des techniciens ambulanciers paramédicaux œuvrant dans le Haut-Richelieu, a voté en faveur d’un mandat de grève. Le SPPM dénonce ainsi « l’indifférence » du gouvernement quant aux négociations pour renouveler l’entente collective du syndicat.
En cours depuis deux ans, les négociations entre le gouvernement et les 3400 techniciens ambulanciers paramédicaux au Québec, représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS) de la CSN, se poursuivent et s’enveniment. Après une série d’assemblées dans les dernières semaines, un mandat de grève a été adopté par le SPPM, qui représente 750 paramédics en Montérégie, dont une centaine à Saint-Jean-sur-Richelieu.
« Les négociations ne vont pas bien. Premièrement, elles ont pris énormément de temps à débuter. Ce qui est présentement sur la table de négociations, ce sont des demandes de recul. Le gouvernement ne fait pas d’offre raisonnable », expose Mathieu Lacombe, technicien ambulancier paramédical à Saint-Jean-sur-Richelieu et vice-président à l’information, à la mobilisation et à la vie syndicale au SPPM.
Le retard et les offres décevantes du gouvernement donnent une impression d’indifférence aux membres des syndicats. C’est à l’unanimité que le SPPM a voté en faveur d’une grève, dont les dates et les moyens de pression restent à déterminer.
Les premiers répondants espèrent ainsi envoyer un message clair au gouvernement et aux employeurs privés qui prennent part aux négociations. « Ça a mis les paramédics dans un état de frustration qui est très grande, surtout quand on prend le contexte en Montérégie. Saint-Jean est une zone qui est extrêmement occupée en termes de charge de travail », raconte le vice-président.
Selon Mathieu Lacombe, ce secteur est l’un des plus achalandés en Montérégie, qui est elle-même une zone chaude à l’échelle du Québec.
Demandes syndicales
Le salaire, les conditions de travail et la retraite constituent les points principaux des demandes syndicales. Une amélioration de la rémunération est demandée pour mieux refléter « leurs responsabilités et leurs compétences », précise un communiqué du SPPM.
Du côté des conditions de travail, les syndiqués demandent un meilleur respect des horaires de travail pour contrer l’abus d’heures supplémentaires. « De finir à l’heure, de pouvoir prendre une pause repas, c’est extrêmement difficile en Montérégie », témoigne Mathieu Lacombe.
Concernant la retraite, les techniciens ambulanciers espèrent trouver une entente qui leur permettrait d’arrêter de travailler avant 65 ans, voire avant 60 ans. Le communiqué du SPPM indique que cette solution serait bénéfique étant donné que cette profession est exigeante sur le plan tant physique que mental.