Les motoneigistes profitent de plus de neige que l’an dernier

David Fillion

dfillion@canadafrancais.com

Les motoneigistes profitent de plus de neige que l’an dernier
Les amateurs de motoneige ont finalement un bel hiver pour s'adonner à leur loisir. (Photo : (Photo: Le Canada Français - Archives - Julien Saguez))

Bien que les clubs de motoneiges de la région s’inquiétaient de voir un hiver sans neige comme les deux dernières années, ils peuvent se réjouir de voir le Haut-Richelieu vêtu de blanc. 

Le président du Club motoneige du Haut-Richelieu, Marc-André Fortin, espérait tout sauf un copier-coller de l’année dernière, où il n’a même pas pu ouvrir les sentiers aux utilisateurs une seule journée. 

« L’année passée, on n’avait rien […] Avant, on pouvait commencer [les activités] au mois de novembre, mais là, c’est pas mal vers fin décembre ou début janvier », explique Richard Decelle, président du Club motoneige Les Sabres.

MM. Fortin et Decelle remarquent qu’avec le temps, les motoneigistes ne se ruent plus aussi rapidement vers les abonnements de saison.

« Le gars qui a pris une passe l’année passée et qui n’a pas fait de motoneige n’en reprendra pas une cette année, et je le comprends. Il va prendre le risque de payer à la journée », souligne M. Fortin.

Sécurité

Selon les présidents des clubs de motoneige locaux, il est important d’avoir des sentiers prêts et sécuritaires en tout temps.

M. Decelle explique que le climat n’est plus ce qu’il était et que, dans certains cas, il vaut mieux agir de façon préventive. Son club « met des ponceaux avec l’accord des cultivateurs. Quand vient un redoux, les sentiers ne se défont pas dans les champs où on passe. On n’a pas besoin d’aller remplir les fossés ».

En zone agricole, les motoneigistes doivent également faire attention à ne se déplacer que sur les sentiers balisés afin de ne pas endommager le blé d’automne.

Bénévoles

Pour la saison en cours comme pour les précédentes, plusieurs efforts sont déployés pour mettre en place l’ensemble du réseau. Les clubs régionaux réussissent le défi grâce à un lot de bénévoles dévoués et passionnés.

Selon M. Fortin, cette année, le Club motoneige du Haut-Richelieu se compte très chanceux d’avoir eu du soutien de jeunes qui s’intéressent à la motoneige et qui ont mis du leur pour rendre possible cette activité dans la région.

« On a de la misère pour la relève, pour le bénévolat, mais on a trois jeunes de 18 ans qui ont commencé à refaire un sentier, celui qui est près de Séminaire et qui s’en va vers Saint-Blaise, près de Rheinmetall. C’est tout eux ça ! Ils ont pris la relève de deux bénévoles retraités qui balisaient depuis 15 ans », exprime-t-il fièrement.

Pratique

Au Québec, les motoneigistes peuvent jouir d’un réseau de plus de 33 000 km de sentiers balisés et interreliés, ce qui en fait le plus grand réseau de ce genre au monde.

Tout motoneigiste se doit d’avoir un droit d’accès pour utiliser les sentiers régis par la Fédération des clubs de motoneige du Québec (FCMQ). Un droit d’accès quotidien coûte 95$, tandis que le prix régulier d’un droit d’accès annuel est de 530$.

Il faut au moins 30 centimètres d’accumulation de neige pour que les clubs de motoneiges puissent faire le surfaçage des pistes.

Les amateurs peuvent consulter une carte interactive qui indique l’état des sentiers de motoneiges sur le site de la FCMQ ou en utilisant l’application mobile iMotoneige.

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