Les industriels sont satisfaits du budget 2025

Mathilde Cloutier

mcloutier@canadafrancais.com

Les industriels sont satisfaits du budget 2025
Michel Milot et Daniel Dubois (Photo : (Photos Le Canada Français))

Une hausse de taxes qui passe bien : le milieu industriel ne s’inquiète pas de l’augmentation du taux d’imposition des immeubles industriels annoncée dans le budget 2025 de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, rapporte la Chambre de commerce et de l’industrie du Haut-Richelieu (CCIHR). 

« Je trouve que c’est un budget, à première main, qui est assez bien équilibré », reconnaît d’emblée le président-directeur général de la CCIHR, Michel Milot. « Ils n’ont pas fait de hausses excessives comme il y a deux ans », ajoute-t-il. Jusqu’à maintenant, il n’a pas reçu d’échos de la part des membres de la CCIHR à propos du budget. 

Cette année, le budget prévoit de hausser de 2,07% le taux d’imposition des immeubles industriels évalués à moins de 2,5 M$. Le taux d’imposition des immeubles industriels pour la tranche de valeur supérieure à 2,5 M$, lui, grimpe de 7,44%. Cela mène l’imposition à 1,6896$ par tranche de 100$ (immeubles inférieurs à 2,5 M$) et à 1,7785$ par tranche de 100$ (pour la valeur supérieure à 2,5 M$) respectivement.

Il faut se souvenir des hausses de 8,25% en 2024 et de 11,56% en 2023 pour comprendre le soulagement des industriels. « Une hausse de taxes, ce n’est jamais le fun, peu importe. C’est toujours un peu d’argent qu’ils viennent chercher dans notre portefeuille, surtout dans des temps, en économie, qui sont plus incertains », précise tout de même M. Milot.

Un taux d’imposition des immeubles industriels en fonction de leur valeur est une nouveauté cette année. Cela concerne 62 immeubles industriels sur les quelque 230 répertoriés dans le Haut-Richelieu. Selon Daniel Dubois, directeur général de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu, cette distinction permettra d’aller chercher un montant supplémentaire de 200 000$ en 2025.

Michel Milot, de son côté, remarque que cette distinction permet d’éviter une « hausse excessive pour les industriels en général ».

Un budget équilibré

Selon la loi québécoise, les villes doivent présenter un budget équilibré chaque année. Les déficits ou les surplus ne peuvent pas être prévus au budget, contrairement aux budgets des autres paliers gouvernementaux.

« Quand on fait nos budgets personnels, on établit nos revenus, et après ça, on regarde les dépenses qu’on peut se payer. Quand on fait le budget de la Ville, c’est le contraire : tu regardes les dépenses incompressibles, les services que tu dois donner, les choses que tu dois payer, et après, tu regardes tes revenus et tu te dis « faut que ça arrive » », illustre Daniel Dubois. La principale source de revenus de la Ville étant les taxes foncières, il revient aux propriétaires des différents types de terrains d’éponger les coûts.

Or, avec l’inflation et les augmentations salariales, la Ville a elle aussi des dépenses supplémentaires chaque année. « [Il faut] essayer d’équilibrer les sources de revenus entre les différents secteurs de la Ville. C’est très résidentiel dans notre cas, donc [le but est] d’aller chercher des orientations politiques » pour déterminer les secteurs qui compenseront.

Ce sont surtout les terrains vagues desservis qui verront une explosion du taux d’imposition en 2025 : une hausse de 70%, qui mène l’imposition à 1,7847$ par tranche de 100$, les attend. La taxation pour ce type de terrain rapportera 800 000$ de plus que d’habitude à la Ville, pour un total de 1,8 M$.

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