Le shinrin yoku est une pratique populaire au Japon depuis les années 1980. Il consiste à amener des participants dans des espaces naturels afin de retrouver un bien-être tant physique que psychologique. La Johannaise Caroline Côté-Larose s’est intéressée à cette approche et est en voie de devenir une guide certifiée de shinrin yoku. En rencontre avec Le Canada Français, elle explique cette pratique et les bienfaits qui y sont associés.
C’est dans le calme d’un après-midi d’un jour de semaine que Le Canada Français a rejoint Mme Côté-Larose au parc naturel des Parulines pour en apprendre plus sur cette approche japonaise souvent traduite par l’appellation « bain de forêt ».
Entre le bruit des arbres qui craquent et des brises légères, la Johannaise, qui détient une maîtrise en environnement, prend le temps de distinguer une simple promenade en forêt d’une séance guidée de shinrin yoku.
« C’est de se promener dans la nature et d’essayer d’y aller tranquillement et en silence le plus possible. Ce n’est pas grave si on parle un peu, mais ce n’est pas une occasion sociale non plus. [Le shinrin yoku], c’est le silence, la lenteur. C’est de prendre pleinement conscience de tout ce qui nous entoure avec tous nos sens. C’est une façon de se reconnecter avec la nature », explique-t-elle.
Durant les séances qui durent deux heures, les guides de shinrin yoku suggèrent aux personnes qu’ils accompagnent des interactions précises qui sont appelées des invitations. Différents sens peuvent être sollicités durant les invitations. Les personnes présentes pour l’activité ont toujours le libre choix de participer ou non aux invitations.
« Ça peut prendre toutes sortes de formes. Des fois, ça va s’apparenter un peu à un petit moment de méditation ou à un petit moment de contemplation, par exemple. Parfois aussi, il y a des partages. Pas à toutes les invitations, mais parfois il y a des gens qui ont besoin de verbaliser ce que ça leur a fait. À la fin, la séance va se terminer par un thé ou une tisane », précise Mme Côté-Larose.
Bienfaits
Le shinrin yoku est non seulement une activité qui permet de prendre le temps de reconnecter avec la nature, mais aussi une approche à laquelle sont associés de nombreux bienfaits thérapeutiques.
« La science reconnaît que la nature fait du bien à l’être humain. Pas juste à la santé physique, mais à la santé mentale également ! » avance la Johannaise.
En effet, des recherches sont faites sur cette pratique depuis les années 1990. Et le Japon en a fait un des éléments de sa médecine préventive nationale.
Au fil du temps, différentes études qui concernent le shinrin yoku ont démontré que cette approche peut aider à réduire de façon importante le stress, à augmenter le niveau d’énergie, à renforcer le système immunitaire et à améliorer la concentration.
Accessibilité
Au Québec, il y a présentement 52 personnes qui détiennent le titre de guide certifié de shinrin yoku et qui offrent leurs services dans 13 différentes régions administratives.
« Le shinrin yoku est accessible à tout le monde. On n’a pas besoin d’être en forme. Il y a des gens qui peuvent avoir des limitations physiques, qui peuvent marcher très lentement ou avoir besoin de se reposer souvent, et ce n’est pas grave. Ça fonctionne avec le shinrin yoku », exprime Mme Côté-Larose.
Cette dernière souligne aussi que même si une personne se renseigne et lit sur ce qu’est le shinrin yoku, il est recommandé de s’initier à cette approche avec un guide afin de vivre l’expérience complète à laquelle sont associés les bienfaits thérapeutiques
Offres
Dans le cadre de sa formation pour devenir guide certifiée de shinrin yoku, Mme Côté-Larose offre aux personnes qui aimeraient expérimenter gratuitement le bain de forêt de la contacter à l’adresse bain.foret@gmail.com.