Les citoyens de Mont-Saint-Grégoire qui ont été sondés par la Municipalité concernant le dossier du prolongement d’aqueduc ont été clairs : ils ne souhaitent pas aller de l’avant. Le projet qui a d’abord été évoqué en février 2024 est maintenant considéré comme clos.
Aux mois d’octobre et novembre, la Municipalité a demandé aux propriétaires de 544 résidences de se prononcer sur le prolongement du réseau d’aqueduc, dont la faisabilité et les coûts auraient été évalués par une firme.
Sur les 363 réponses reçues à ce sujet, seulement 115 propriétaires ont indiqué être intéressés d’aller de l’avant. Face aux résultats, la Municipalité a choisi de se ranger du côté de l’opinion publique, de ne pas entamer d’autres démarches et de fermer le dossier.
« Les citoyens semblaient satisfaits de notre décision parce qu’on n’a pas eu de commentaire de personne. Je dirais que la plupart des citoyens se disaient que c’était correct, car on les a sondés. Ça ne nous donnait rien de faire autrement », souligne Suzanne Boulais, mairesse de Mont-Saint-Grégoire.
Problèmes
À travers les démarches qu’elle a entreprises, la Municipalité de Mont-Saint-Grégoire voulait savoir si les citoyens observaient des problèmes reliés à la quantité ou à la qualité de l’approvisionnement en eau.
Sur les 364 réponses obtenues à cette question, 44 propriétaires ont indiqué avoir des problèmes reliés à l’eau. Sur ce total, 22 répondants ont précisé observer une défaillance sur le plan de la qualité, alors que 32 évoquaient une lacune du côté de la quantité.
Mme Boulais nuance toutefois ce que certains citoyens considèrent comme un problème de quantité, car plusieurs « disaient »je ne peux pas partir mon lave-vaisselle, ma laveuse, laver mon entrée de cour et que quelqu’un prenne une douche en même temps. » On leur a bien expliqué que même si on est branché sur l’aqueduc, la consommation d’eau n’est pas illimitée et qu’il y a des frais au bout », mentionne-t-elle.
Dans le cas où certains résidents souhaiteraient néanmoins remédier au problème de la quantité d’eau, ils devront trouver des solutions et en assumer la totalité des coûts. Par exemple, « il y en a qui se font installer des systèmes de réserves supplémentaires d’eau », mentionne Mme Boulais.
La mairesse estime que les problèmes de quantité et de qualité d’eau évoqués par certains résidents restent très isolés et qu’à long terme, ils ne devraient pas augmenter.
Projet
Le prolongement d’aqueduc aurait démarré à la jonction du 3e Rang et de la route 104 pour se rendre jusqu’au cœur villageois de Mont-Saint-Grégoire. Il aurait permis d’alimenter les résidences du secteur avec l’eau traitée par l’usine de filtration de Saint-Jean-sur-Richelieu, ce qui aurait engendré des coûts de construction et des frais annuels pour les citoyens.
Initialement, le projet avait été évalué aux environs de 40 M$. La Municipalité avait évalué que les programmes de subventions gouvernementales auraient pu couvrir jusqu’à 40% de la facture, soit environ 16 M$. Le reste aurait été assumé par les résidents.
L’étape de l’étude de faisabilité et d’estimation des coûts aurait coûté près de 25 000$, ce qui représentait des frais d’environ 50$ par propriété.
La mairesse Boulais indique que le dossier du prolongement d’aqueduc est présentement fermé, mais qu’il pourrait être rouvert au besoin.