Le contrat de 25 ans qui permet à la Corporation du Fort St-Jean (CFSJ) de gérer le site du Fort St-Jean devait prendre fin cette année, mais il a été prolongé d’au moins deux ans par le ministère de la Défense nationale (MDN). Face à cette nouvelle, la CFSJ se réjouit de pouvoir continuer à s’occuper du site où se trouve le collège militaire et de poursuivre son implication dans la communauté johannaise.
Pendant encore au moins deux ans, les 250 employés de la CFSJ continueront de s’occuper du site du Fort St-Jean et d’offrir plusieurs types de services comme la restauration, l’hébergement, l’événementiel et l’accès à des installations sportives, entre autres.
« Non seulement le ministère de la Défense nationale prolonge l’accès des citoyens, en particulier ceux de notre région et de sa ville-garnison, à un pan important de notre histoire collective, mais il contribue à offrir aux militaires un environnement sain et de qualité durant leurs études », explique Christine Normandin, députée de Saint-Jean.
D’ici la fin de la prolongation du contrat de la CFSJ, le MDN devra choisir s’il lance un appel d’offres pour attribuer la gestion du site au meilleur soumissionnaire ou s’il souhaite entrer dans un processus d’adjudication de contrat pour prolonger le rôle de la CFSJ à long terme.
« On entretient le site au complet. Pour le gouvernement du Canada, préparer un appel d’offres amenait, je pense, son lot de complexité. Je crois que ç’a été un facteur pour nous octroyer une extension de deux ans avec une année d’option, et peut-être nous amener jusqu’au 31 août 2028 », explique Steve Hétu, président- directeur général de la CFSJ.
Modèle
Le modèle d’affaires de la CFSJ est unique parmi les sites militaires canadiens, car la gestion relève d’un organisme sans but lucratif civil et non d’une entité gouvernementale.
À Saint-Jean, l’entretien du site du Fort St-Jean et les services offerts par la CFSJ sont appréciés par les militaires et par les civils. M. Hétu souligne néanmoins que le modèle d’affaires adopté à Saint-Jean est souvent décrit comme une anomalie. Par conséquent, il ne croit pas que ce modèle sera amené à être reproduit ailleurs, comme à Kingston, par exemple.
« Je ne pense pas que le gouvernement pourrait abolir des postes de la fonction publique pour les remplacer par une organisation civile. Comme on est une anomalie, le système a tendance à vouloir nous entrer dans le rang, c’est-à-dire de briser les anomalies au lieu de gérer les exceptions », indique-t-il.
Malgré tout, dans le contexte où le MDN devra prochainement choisir un responsable pour s’occuper du site du Fort St-Jean, M. Hétu garde espoir que « les analystes qui se penchent sur le cas de la CFSJ se disent »je ne suis pas sûr qu’en allant en appel d’offres, on serait capable d’avoir quelque chose qui va égaler ou améliorer la situation, que ce soit en quantité, en qualité et même en prix » », soutient-il.
Orientation
Pendant cette prolongation de deux ans, la CFSJ continuera d’offrir les mêmes services qu’actuellement. Un important projet de rénovation du muret de soutien des berges de la rivière Richelieu verra aussi le jour pendant cette période.
La Corporation donne accès au site du Fort St-Jean au grand public, mais cette approche n’est pas une obligation imposée par le MDN. C’est plutôt une orientation réfléchie et désirée par la CFSJ.
M. Hétu se dit très fier du travail que la Corporation fait. Il évoque avec assurance que si le MDN lance un appel d’offres, la CFSJ sera, sans doute aucun, parmi les soumissionnaires.
L’année 2025 marque le 250e anniversaire du Siège du Fort St-Jean. Des activités seront déployées sur le site durant l’été pour souligner cet épisode historique.
