Le chargement de la neige est terminé

Mathilde Cloutier
mcloutier@canadafrancais.com

Le chargement de la neige est terminé
Le chargement de la neige devait prendre fin jeudi, après onze jours d'opération.  (Photo : (Photo Le Canada Français - Jessyca Viens Gaboriau) )

L’opération de chargement de neige entamée le 17 février devait se terminer le jeudi 27 février. Onze jours auront été nécessaires pour déblayer Saint-Jean-sur-Richelieu et charger la neige des axes principaux. La prochaine étape pour les cols bleus sera de dégager les bouts de terre-pleins des quartiers résidentiels, entre autres. 

Mardi, l’opération de chargement de neige était complétée à 93%, selon Mathieu Fournier, technicien pour la section aqueduc, égout et voirie du Service des travaux publics de la Ville. La Ville terminera donc dans les temps l’opération de chargement de neige, elle qui s’était donné une quinzaine de jours pour terminer le déneigement après les tempêtes du 13, puis du 16 et 17 février.

« C’est dans le top trois des hivers, je dirais », affirme M. Fournier, en poste aux travaux publics depuis 2016. Le Canada Français a pu suivre une partie de l’opération de chargement de neige, mardi, en partant à la poursuite de convois de déneigement pour se rendre jusqu’au dépôt de neige Caldwell. Nous l’avons rejoint à l’adresse principale des travaux publics de la Ville, sur le boulevard du Séminaire Nord, où se trouve le « centre de commandes » de l’opération de déneigement.

Carte interactive

L’immersion dans le monde du déneigement se fait dès l’entrée. Une grande carte présentant un plan de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu est projetée sur un mur. Elle permet de suivre l’avancement du chargement de neige et des convois, sous forme de petites flèches bougeant à travers les rues vertes, ou rouges, du plan. « Avec la quantité de neige qu’on a eue, ce qui demandait un passage de convoi (lors d’une tempête de neige standard de 10 à 15 cm) en est devenu trois ou quatre », commente M. Fournier.

Malgré la pluie fine, des équipes de déneigement sont à l’œuvre. Un coup d’œil à la carte et un appel radio plus tard, tout est prêt : nous montons à bord d’un véhicule des travaux publics et partons à la recherche d’un premier convoi. S’il est facile de repérer la horde de neuf à douze camions, incluant souffleuse, chenillette à trottoir et niveleurs, il s’avère plus difficile de la rejoindre. Le chargement de neige n’a pas encore été effectué dans ce secteur : au tournant d’une rue, nous faisons face à une dizaine de piétons cheminant dans la rue, faute d’un trottoir praticable.

M. Fournier explique que la forte quantité de neige reçue et déplacée par le vent pendant les tempêtes ont forcé les équipes de déneigement à faire des concessions : « On laissait tomber les trottoirs parce que si on ne les laissait pas tomber, c’est les chaussées qui tombaient ». Après la fin de l’opération de chargement de neige, les cols bleus retireront une partie de la neige des terre-pleins, de façon à tailler autour des arbres dans un angle droit.

Enjeux météo et d’effectifs

En rejoignant finalement le convoi, une chose est claire : celui-ci n’avance pas. Quelques travailleurs s’affairent autour de la souffleuse à neige, qui doit être « débourrée », ou dégagée. Le contremaître Patrick Brouillet, qui fait partie du convoi, explique qu’ils en auront encore pour un moment. « La neige folle est plus facile à souffler. Là, la neige est pesante, gorgée d’eau. Avec la pluie, ça ne nous aide pas », commente-t-il. Le poids de la neige est trop grand pour la souffleuse, qui risque de subir un bris mécanique. Ce ne serait pas la première fois cette semaine, selon M. Fournier.

Maintenant, direction vers la rue Carillon où niveleur, chenillette à trottoir, souffleuse et camion de chargement sont en pleine action. Le camion se remplit vite : environ 30 secondes. Le remorquage, s’il a eu lieu, s’est fait en amont du passage du convoi; la voie est dégagée, ce qui fait gagner du temps à l’équipe.

Lors d’une journée de chargement, quatre équipes de cols bleus sont en action en même temps. Dans les dernières semaines, le quart de travail s’étirait de 3h du matin à 16h30, environ. Une dizaine d’équipiers s’assurait de maintenir l’état des axes principaux pendant la nuit. Les normes du travail prévoient un repos obligatoire de 36h après six jours de travail selon cet horaire pour les conducteurs de machinerie lourde: le chargement de neige a donc été mis sur pause pendant les dernières fins de semaine, de vendredi à dimanche.

Toute la neige amassée est acheminée dans l’un des deux dépôts à neige. L’un se trouve sur le 3e Rang, dans le secteur Saint-Athanase et l’autre sur la rue Caldwell, dans le secteur Saint-Jean. Sans avoir tenu le compte exact, Mathieu Fournier croit qu’au moins 800 à 1000 camions ont déversé leur chargement de neige au dépôt de la rue Caldwell depuis les deux tempêtes. La « butte à neige » pourrait finir de fondre en juillet cette année, estime M. Fournier.

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