Le projet d’hôtel-boutique commence à prendre forme. La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a lancé un appel d’intérêt, le 20 novembre dernier, pour trouver un investisseur prêt à construire un hôtel-boutique de 80 chambres à l’intersection des rues Richelieu, Saint-Georges et du Quai.
La Ville a ainsi l’intention d’ouvrir les discussions avec des investisseurs en tous genres, qu’ils soient des développeurs ou des investisseurs possédant un gestionnaire hôtelier. Le projet devra cependant posséder une « signature distinctive », comme l’indique la Ville dans un communiqué diffusé le 21 novembre.
« Je suis très fière que, finalement, ça aboutisse », affirme la mairesse de Saint-Jean, Andrée Bouchard, en entrevue avec Le Canada Français. L’idée de construire un hôtel-boutique dans le centre-ville circule depuis 2022.
Au milieu des années 2010, la Ville avait acquis le terrain où se trouve actuellement la Parenthèse urbaine, à l’angle de Richelieu et Saint-Georges. En 2023, elle a aussi acheté le terrain voisin, qui accueillait auparavant la Banque Royale du Canada (RBC). L’hôtel-boutique devrait occuper le coin du terrain, du côté de la Parenthèse urbaine, mais pourrait empiéter sur celui de la RBC selon l’ampleur du projet.
« En plus, ça vient répondre à des besoins en services hôteliers à Saint-Jean-sur-Richelieu, ajoute Mme Bouchard. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il y aura certainement des investisseurs intéressés. »
La Ville a déjà pris les rênes dans ce domaine. Selon Sophie Latour, cheffe de division du développement économique pour la Municipalité, des investisseurs potentiels ont déjà été ciblés à travers le Québec. L’appel d’intérêt permettra aussi de faire connaître le centre-ville, selon elle. « C’est une belle opportunité pour nous de faire rayonner Saint-Jean et de potentiels investissements », dit Mme Latour.
Hôtel niché
Le terrain choisi occupe une superficie de 2700 m² au cœur du Vieux-Saint-Jean. Bien que l’appel d’intérêt soit moins détaillé qu’un appel d’offres standard, la Ville mentionne qu’elle s’attend à un projet de 80 à 100 chambres, qui pourrait s’ériger sur cinq étages. Un stationnement souterrain sera favorisé, « pour ne pas venir complexifier la question du stationnement » dans ce secteur, ajoute Andrée Bouchard. Le terrain sera vendu à l’investisseur qui sera sélectionné. La Ville se détachera ensuite du projet.
Étant donné le caractère architectural spécifique du Vieux Saint-Jean, la construction devra s’y intégrer avec un style similaire. De plus, le projet choisi devra comporter une offre commerciale. « L’objectif, c’est de garder un rez-de-chaussée dynamique, c’est-à-dire avec des commerces ouverts le soir », précise Sophie Latour. Ce critère servira autant à assurer la viabilité de l’établissement qu’à encourager le dynamisme du centre-ville.
L’échéancier de la Ville situe le début des rencontres avec les investisseurs potentiels à la fin de l’année 2024 ou au début de l’année 2025. Le projet serait sélectionné par le conseil municipal au courant du printemps prochain. La construction commencerait en 2026. Sophie Latour précise toutefois qu’il faudra coordonner le chantier avec celui de la réfection de la rue Richelieu, prévu de 2025 à 2027.
