La Société de développement Vieux-Saint-Jean dissoute

Camille Vanderschelden 

cvanderschelden@canadafrancais.com

La Société de développement Vieux-Saint-Jean dissoute
Isabelle Gingras était la présidente du conseil d'administration de la Société de développement du Vieux-Saint-Jean avant sa récente dissolution. (Photo : (Photo - Jessyca Viens Gaboriau))

Clap de fin pour la Société de développement Vieux-Saint-Jean (SDVSJ) : le conseil d’administration a récemment voté la dissolution complète de l’organisation en raison d’un manque de financement. Pas de panique : les événements liés à la société, comme Un Été Show, auront bel et bien lieu cette année malgré tout. 

La dissolution entrera en vigueur à 100% dès que la comptabilité sera terminée. Les locaux situés sur la rue du Quai ferment quant à eux dès le 28 février. 

Spécialisée en développement culturel, touristique, commercial et patrimonial, la SDVSJ avait vu le jour en 2002 sous le nom de « Rues principales » avant d’adopter sa nouvelle appellation en 2011. Après plus de vingt ans de travail à positionner le Vieux-Saint-Jean comme destination récréotouristique et culturelle, la SDVSJ s’est finalement éteinte par manque de financement. 

« C’est avec énormément de tristesse que j’ai dû chapeauter cette prise de conscience là et cette prise de décision », témoigne Isabelle Gingras, présidente de la SDVSJ, en entrevue avec le journal. 

Financement 

La SDVSJ était un organisme sans but lucratif qui recevait ponctuellement des aides financières de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces subventions municipales constituaient d’ailleurs sa principale source de revenus. 

Autrement, les partenaires et les commanditaires des événements organisés par la SDVSJ, tels que le Marché de Noël, Mon Vieux-Saint-Jean la Nuit et Un Été Show, étaient les seules sources de financement.

« Malheureusement, dans le Vieux-Saint-Jean, les commerçants ne sont pas en mesure de contribuer à la valeur nécessaire pour [garder] la société de développement en vie. La SDVSJ n’est pas non plus en mesure d’aller chercher des commanditaires ou des partenaires en importance suffisante » explique Mme Gingras, qui est elle-même une commerçante du Vieux-Saint-Jean puisqu’elle est l’une des propriétaires du restaurant Le Dorchester. 

Développement commercial

La Ville aurait proposé de transformer la SDVSJ en Société de développement commercial (SDC), un projet impossible selon Mme Gingras. Les objectifs exigés dans les quatre premières années n’auraient pas été réalisables, selon la présidente, surtout dans le contexte des travaux de la rue Richelieu qui débuteront dès 2025.

Une SDC est une association à but non lucratif qui vise le développement économique d’un secteur donné et la mise en valeur d’une zone commerciale. Elle doit répondre à des enjeux qui affectent ses membres et son développement, comme sur le problème de viabilité de son quartier. À l’interne, elle doit aussi répondre à des enjeux de gouvernance, de recrutement et de mobilisation. 

Champ libre 

La Ville de Saint-Jean, qui assurait un mandat d’animation avec la SDVSJ, se veut rassurante. « Nos équipes ont entrepris des démarches pour créer de nouveaux partenariats et sécuriser la programmation. De belles discussions sont en cours et nous pourrons faire des annonces prochainement », assure Marie-Pier Gagnon, conseillère en relations médias à la Ville, dans un courriel adressé au journal. 

Isabelle Gingras précise que si des commerçants du secteur souhaitent partir une nouvelle organisation, elle se rendrait disponible pour les accompagner au besoin. D’ici là, les Johannais sont assurés de retrouver leurs événements favoris en 2025 : Un Été Show et Mon Vieux-Saint-Jean la nuit seront de retour cette année. 

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