Itinérance : le centre de jour Le Spot change de gestionnaire

Camille Vanderschelden  cvanderschelden@canadafrancais.com

Itinérance : le centre de jour Le Spot change de gestionnaire
Jérémy Fleury, chargé de projet, et Isabelle Bergeron-Tremblay, directrice de Passe-moi la puck, saluent les efforts de la Maison des jeunes. (Photo : (Photo Le Canada Français - Kim Valiquette))

Le centre de jour johannais Le Spot a officiellement changé d’administration le 1er avril. Géré depuis sa création par la Maison des jeunes Le Dôme, c’est désormais l’organisme Passe-moi la puck, spécialisé en travail de rue, qui le pilotera. 

L’organisme Passe-moi la puck a été approché par la Maison des jeunes Le Dôme l’été dernier pour reprendre non seulement le mandat de l’itinérance de jour, mais aussi celui de la halte de nuit. 

L’an passé, la Maison des jeunes s’est en effet retrouvée face à une situation administrative qui mettait à risque son financement gouvernemental. Le Programme de soutien aux organismes communautaires – le Saint-Graal des financements – l’appelait à changer ses lettres patentes pour y intégrer l’itinérance de l’adulte puisque Le Dôme avait été le gestionnaire du centre de jour et de la halte de nuit durant trois ans.  

« Ils ont repris ce mandat en pleine pandémie, ils ont été les seuls à lever la main à ce moment-là », rappelle Isabelle Bergeron-Tremblay, directrice de Passe-moi la puck, nouveau gestionnaire du Spot. 

« On trouvait que [reprendre le mandat] faisait beaucoup de sens avec notre mission et avec l’enlignement que nous souhaitons prendre pour les cinq prochaines années », ajoute-t-elle. 

Passe-moi la puck

Créé en 2022, l’organisme Passe-moi la puck n’avait pas encore d’employés lors de la création du centre de jour. Il a désormais une meilleure solidité à titre d’organisme avec une directrice et trois salariés, outre ses quatre travailleurs de rue. 

En octobre 2024, le chargé de projet Jérémy Fleury rejoint les rangs pour préparer le changement de mandat. « Pour le volet centre de jour, il nous fallait apprendre à faire de la gestion des employés, des règlements, à connaître les usagers, mais aussi le mode de fonctionnement », explique M. Fleury.

Pour s’acquitter au mieux de leur nouvelle mission, Jérémy Fleury et Isabelle Bergeron-Tremblay ont donc visité de nombreux centres de jour en Montérégie et ailleurs, comme la maison Benoît Labre à Montréal. 

À Sorel, ils découvrent par exemple une cuisine industrielle et collective. Le centre de Longueuil les inspire par ailleurs avec ses méthodes de cohabitation sociale. À Sherbrooke encore, ils s’imprègnent d’une règle mise en place au centre de jour où les usagers doivent faire un petit ménage avant de s’en aller. 

Fusion 

L’équipe de Passe-moi la puck a fusionné avec celle du centre de jour Le Spot, qui dénombre à elle seule une dizaine de travailleurs. Isabelle Bergeron-Tremblay souligne que le principe de confidentialité sera bien respecté. 

Avec ce nouveau mandat, Passe-moi la puck compte mettre sur pied de nouvelles initiatives qui amélioreront notamment la cohabitation sociale. Le projet Tapage, par exemple, est constitué de bridages de propreté et permet aux usagers de gagner leur pécule en nettoyant les terrains de la communauté tout en tissant des liens avec elle. 

Subvention

L’ensemble des équipes a d’ailleurs pu profiter d’une subvention récente de la part d’Ottawa. Elle est issue du programme Vers un chez-soi qui cible autant la partie travail de rue que celle du centre de jour. 

Avec un financement d’environ 50 000$, du nouveau matériel a pu être acheté comme un nouveau four et de nouveaux comptoirs destinés au centre de jour. 

Déménagement 

Mme Bergeron-Tremblay souligne les efforts menés au centre de jour les dernières années. Efforts qu’elle salue grandement. « Ils ont commencé avec une dizaine [d’usagers] et maintenant, ils sont rendus à 40 ou 45 personnes », nous informe la nouvelle directrice, qui mentionne que le nombre d’intervenants au centre de jour n’a pas changé. 

Pour l’heure, Passe-moi la puck s’adapte à sa nouvelle mission. Les équipes sont désormais réunies, mais elles se préparent toutefois à un enjeu de taille : un potentiel déménagement. Isabelle Bergeron-Tremblay nous souffle en effet que le bâtiment hébergeant le Spot pourrait être démoli d’ici 18 mois. Affaire à suivre. 

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