Fernand Pascoal, président de Dalisa, s’est vu attribuer une Médaille du couronnement du roi Charles III dans la catégorie service communautaire et philanthropie. Son entreprise, qui compte 25 ans d’existence, s’implique auprès de la communauté johannaise depuis plusieurs années à travers le Fonds Belmira Jaime. En plus d’offrir des dons à plusieurs organismes de la région, Fernand Pascoal siège au sein du conseil d’administration de Sclérodermie Québec et Vie Autonome.
«C’est un peu curieux, j’ai pris ça très à la légère. Quand j’ai vu le courriel, j’ai pensé que c’était un canular. Un jour, j’ai eu un appel du bureau de la Lieutenante-gouverneur du Québec pour informer que la cérémonie avait lieu. Je voyais bien que ce n’était pas une blague. Je me suis dit que ce n’était sûrement pas moi qu’ils voulaient honorer, mais l’action qu’on fait dans la société depuis tellement d’années. Je n’aime pas tellement les reconnaissances, mais je l’ai acceptée avec tout le décorum, surtout, pour la jeunesse, pour ceux qui sont autour de moi, mon conseil d’administration et ceux qui travaillent dans le même sens», affirme Fernand Pascoal.
Fonds Belmira Jaime
Depuis sa création au printemps 2019, le Fonds Belmira Jaime a remis plus d’un million de dollars aux organismes œuvrant pour le bien-être des enfants. Le fonds a été créé par Fernand Pascoal après qu’un ami lui en a donné l’idée. Le but était de mieux cibler le public qui allait être soutenu grâce au fonds et pouvoir ainsi aider davantage.
Au début de son parcours dans le monde du bénévolat, M. Pascoal a fait partie du Club Lions, des Kingsman et des Chevaliers de Colomb, tous de Saint-Jean. Ses premières implications lui ont donné la piqûre et l’ont motivé à travailler pour sa communauté.
«Je m’implique depuis l’âge de 20 ans. Il y a plusieurs fondations dont j’ai fait partie du conseil d’administration. Par exemple, j’ai été président de la Fondation Le Renfort pendant quelques années. Je continue à donner de mon temps bénévolement et avec plaisir afin de pouvoir offrir le meilleur aux gens dans le besoin», raconte M. Pascoal.
Pourquoi la jeunesse ?
Enfant, Fernand Pascoal a dû surmonter de nombreux défis. Il était le premier de trois enfants d’une famille portugaise qui a migré de l’île de San Miguel des Açores au Québec au début des années 1950. Malgré l’amour et les belles valeurs inculquées, ses parents Belmira et Jaime n’avaient pas les moyens financiers pour aider M. Pascoal à réaliser ses rêves.
«Quand j’allais à l’école, on n’avait pas les moyens. Nos souliers et notre linge étaient ceux de mon cousin. Je ne me souviens pas d’avoir eu des choses neuves. Aujourd’hui, je vois ce que certains jeunes vivent, c’est ce que j’ai vécu. Si tu es pauvre, tu n’es pas moins intelligent. Si on donne les moyens et les outils à ces enfants, ça peut faire une différence. Ils vont pouvoir changer le monde», fait-il valoir.
Aujourd’hui, le Fonds Belmira James est destiné aux enfants qui n’ont pas toutes les ressources pour exploiter leur plein potentiel. Dans les dernières années, le fonds a soutenu des organismes œuvrant pour le bien-être des enfants comme le Club des petits déjeuners, la Fondation Santé et L’Étoile Pédiatrie sociale, entre autres.
«Mon rêve serait de laisser une empreinte dans la communauté. Donner, c’est peu. Donner, ça n’a pas de valeur. Donner, c’est une expérience des plus enrichissantes. Ça demande du temps. Il y en a qui donnent de manière anonyme, mais nous, on le fait différemment. Je deviens vieux, alors j’ai quitté plusieurs organisations. J’en ai gardé que trois. Je suis conscient que ça me revient de partager mes connaissances», conclut M. Pascoal.
