Des abat-jour pour illuminer des arbres coupés au parc Honoré-Mercier 

Par mclessard
Des abat-jour pour illuminer des arbres coupés au parc Honoré-Mercier 
Des arbres coupés au parc Honoré-Mercier font l'objet d'un projet créatif des artistes Émilie Campbell et Mario Bonneville. Il a pour titre Éclat d'hiver(Photo : (Photo Le Canada Français - Julien Saguez))

L’artiste en arts visuels Émilie Campbell a reçu le mandat de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu de mettre en valeur des arbres du parc Honoré-Mercier, dans le secteur Iberville, qui ont récemment dû être coupés par mesure de sécurité. La jeune femme a fait appel à son fidèle complice Mario Bonneville de l’entreprise Bois Gourmand pour créer six coupoles qui, apposées au sommet des arbres, forment des abat-jour.

Émilie Campbell et Mario Bonneville ont conçu trois coupoles de 10 pieds de diamètre et trois autres ayant un diamètre de 32 pouces. Toutes les structures sont de couleur bleue et comportent des motifs rappelant la nature. Les abat-jour plus larges arborent des feuilles, alors que les plus petits qui sont accrochés à des lampadaires du parc affichent des flocons.

Si les plus petites structures s’alimentent directement de la lumière déjà intégrée dans les lampadaires, les plus grandes coupoles sont quant à elles munies d’un imposant système d’éclairage qui projette de la lumière bleu fluo. L’installation artistique est visible dans le parc situé à l’angle de la 9e Avenue et de la 4e Rue.

Quatre saisons

La Ville prévoit que ce projet, qui a pour titre officiel Éclat d’hiver, sera visible au parc Honoré-Mercier jusqu’au début du mois de mars.

Émilie Campbell, qui a procédé à l’installation des coupoles le 16 janvier, ne cache pas son désir que la Ville maintienne cette initiative pour le reste de l’année.

« Comme les motifs rappellent la nature, je crois que ce projet pourrait en être un quatre saisons, surtout que ce n’est pas compliqué de changer les couleurs de la peinture des abat-jour », précise celle qui s’estime heureuse que la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu lui accorde sa confiance et une belle liberté artistique dans ses projets.

Sujet sensible

Ce n’est pas un hasard si Émilie Campbell a eu en tête un concept artistique de style intemporel.

« Je suis consciente que l’abattage des arbres est un sujet sensible et au cœur des préoccupations pour les citoyens. Je voulais donc que le projet porte un sens plus profond que la décoration d’arbres. C’est pourquoi j’ai opté pour un côté plus spirituel. La lumière qui émerge des structures signifie que les arbres, même s’ils sont morts, existent sous une autre forme. C’était important qu’il y ait une touche un peu féerique », mentionne celle qui a puisé son inspiration auprès du personnage de Grand-mère saule tiré du film d’animation Pocahontas.

À cause d’un petit souci technique lors de l’émondage, l’un des trois arbres contenant un grand abat-jour n’a pas été coupé. Émilie Campbell assure qu’aucune vis ni aucun trou n’a été fait sur l’arbre. Les structures ont été conçues pour que leur installation soit autoportante et qu’elle ne nécessite aucune utilisation de matériel pouvant endommager les arbres.

« C’est quelque chose à laquelle on fait extrêmement attention. À chacun de mes projets impliquant des arbres, je précise que tout est fait dans le respect », souligne l’artiste.

Rappelons qu’en décembre, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a annoncé la coupe de 12 arbres fragilisés par le temps et les intempéries dans ce parc du Vieux-Iberville. La Ville précisait alors qu’une plantation serait effectuée en 2025 pour les remplacer.

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