Centre de recherche et d’innovation en sécurité et défense : NexDev dépose une demande d’aide financière à Québec

David Fillion
dfillion@canadafrancais.com

Centre de recherche et d’innovation en sécurité et défense : NexDev dépose une demande d’aide financière à Québec
Carole Cardinal et Antoine De Tilly, directrice générale et directeur au développement chez NexDev. (Photo : (Photo Le Canada Français - Archives - Jessyca Viens Gaboriau))

NexDev | Développement économique Haut-Richelieu a officiellement déposé une demande d’appui financier pour la mise en place d’un Centre de recherche et d’innovation (CRI) et d’une Unité mixte de recherche (UMR), tous deux spécialisés dans le créneau de la sécurité et défense. La demande a aussi été présentée à la ministre de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, avant le dîner Grande Rencontre du vendredi 28 février.

Le CRI et l’UMR sont deux éléments par lesquels NexDev souhaite créer un pôle d’excellence en sécurité et défense à même Saint-Jean-sur-Richelieu. Ces projets sont la suite logique du projet de zone d’innovation en sécurité publique et civile (défense). Après le refus, Québec a encouragé la région à poursuivre sa mobilisation et à développer un CRI, ainsi qu’à continuer ses efforts pour créer une UMR. 

Selon les estimations de NexDev, il faut 25,5 M$ pour que le CRI voie le jour, et 18,6 M$ pour rendre possible l’UMR. Ce ne sont toutefois pas les coûts totaux des projets qui sont demandés au gouvernement, puisque d’importants investissements sont déjà sécurisés.

Au total, NexDev demande donc un appui de 13,4 M$ pour le CRI et de 11,5 M$ pour l’UMR. La balance, de 12,1 M$ pour le premier et de 7,1 M$ pour le second, sera assurée par des entreprises privées, par la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu et par la MRC du Haut-Richelieu.

« On a pris en compte que le gouvernement du Québec est dans un contexte budgétaire qui n’est pas évident. On est revenus nous-mêmes à la planche à dessin pour voir comment on peut être encore plus raisonnable tout en soutenant les entreprises et en répondant aux besoins des autres [compagnies] qui ne sont pas établies ici et qui ont été identifiées comme porteuses », présente Carole Cardinal, directrice générale de NexDev.

Stratégie

Le CRI et l’UMR sont pensés pour être développés dans le secteur de l’aéroport, plus particulièrement dans les environs du bâtiment H2.

« Le Centre d’innovation aurait un bâtiment qui s’ancre en première phase sur le H2, qui continue à faire de l’incubation, et lorsque nous aurons un [appui] du gouvernement du Québec, le but est de pouvoir l’agrandir pour pouvoir accueillir l’Unité mixte de recherche et des activités de collaboration. Tout le bâtiment serait voué à des activités de collaboration entre entreprises, chercheurs et startups dans le but de faire de la commercialisation et de la mise en marché dans le créneau de la sécurité et défense », précise Mme Cardinal.

L’idée est donc de mettre en place un point de repère qui pourrait attirer tant les investisseurs que les chercheurs et qui pourrait se voir bonifié au fil du temps.

« Le CRI et l’UMR seront des catalyseurs d’innovation et des leviers pour la transformation économique. Acteurs, entreprises et partenaires sont déjà mobilisés, investissant temps et ressources pour développer des solutions applicables aux secteurs civil et militaire », soutient Antoine De Tilly, directeur au développement chez NexDev.

Vision

L’étude de marché de NexDev démontre qu’une rentabilité du projet sur cinq ans est possible avec un soutien initial provenant d’entreprises, d’acteurs comme la Ville de Saint-Jean et la MRC, ainsi que du gouvernement.

Le projet a aussi reçu des lettres d’intérêt de la part de partenaires privés, tels que Rheinmetall et Groupe Soucy. Plusieurs institutions, comme le Collège militaire royal de Saint-Jean, le Cégep de Saint-Jean, l’Institut national de la recherche scientifique et l’École de technologie supérieure ont également signé des ententes.

Dans un contexte où la sécurité et la défense reviennent à l’avant-plan à cause d’un contexte géopolitique tendu et d’une réalité climatique changeante, NexDev croit que le projet a de très bonnes chances d’avoir l’appui financier demandé, sans quoi il ne pourrait pas se réaliser.

Il faudra jusqu’à 12 mois pour que la demande d’appui soit analysée par le ministère de l’Économie.

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