Brossard réclame le retour des autobus : Saint-Jean contrainte d’utiliser le REM, dit Andrée Bouchard

David Fillion dfillion@canadafrancais.com

Brossard réclame le retour des autobus : Saint-Jean contrainte d’utiliser le REM, dit Andrée Bouchard
Andrée Bouchard, mairesse de Saint-Jean-sur-Richelieu. (Photo : (Photo Le Canada Français - Archives - Laurianne Gervais Courchesne))

Dans les dernières semaines, le REM a accumulé retards et arrêts à répétition sur l’ensemble de son réseau. La mairesse de Brossard Doreen Assaad trouve la situation inacceptable pour les usagers et demande à CDPQ Infra de revoir l’entente qui interdit aux autobus municipaux de pouvoir aller jusqu’à Montréal afin de se rabattre au REM. À Saint-Jean-sur-Richelieu, la mairesse Andrée Bouchard croit aussi que la multiplication des services est la solution à privilégier, mais elle ne croit pas que la société d’État reverra son approche.

Si tout le Québec a vécu une tempête de neige dont il se souviendra longtemps, les usagers du REM ont connu un tourbillon de problèmes additionnels avec un service qui était en constante interruption.

« Il faut revoir l’exclusivité accordée au REM. La priorité doit être donnée aux usagers et à la fiabilité du réseau. Plutôt que de considérer les autobus comme une concurrence au REM, nous devons les voir comme une solution complémentaire qui renforcent l’offre de transport », explique Mme Assaad par communiqué.

La mairesse de Brossard a fait entendre qu’à ses yeux, l’entente qu’ont les services de transport collectif avec CDPQ Infra doit être revue. Elle demande un rétablissement des connexions par autobus vers le centre-ville de Montréal, et ce, même lorsque la fiabilité du REM sera rétablie.

Demandes

Mme Bouchard ne serait pas contre l’idée que la ligne 96 puisse être maintenue vers Montréal, notamment car « pour notre population, c’est la solution la moins coûteuse et la plus confortable ». Comme son homologue brossardoise, la mairesse de Saint-Jean croit que le retrait des autobus vers le centre-ville montréalais n’est pas un choix optimal.

« Le succès du transport collectif est la multiplication des offres de service. Ce n’est pas qu’une offre de service qui peut répondre à tous les besoins des citoyens […] Dans un monde idéal, il y aurait une offre de service qui aurait pu être diversifiée pour permettre aux citoyens de s’approprier davantage les transports en commun », indique-t-elle.

Néanmoins, Mme Bouchard estime ne pas être en position de faire le même genre de demande que la mairesse de Brossard. Elle explique à ce sujet que Saint-Jean gère son service de transport de façon indépendante, que toutes demandes acceptées par CDPQ Infra pourraient se traduire en factures, et que la société d’État ne semble pas avoir d’intérêt à vouloir faire marche arrière.

« Madame Assaad est membre de la Communauté métropolitaine de Montréal et membre de l’ARTM (Autorité régionale de transport métropolitain). Elle paie le gros prix pour avoir des services. Je comprends tout à fait son mécontentement. J’en connais des citoyens de Sainte-Julie, Chambly ou Châteauguay qui considèrent aussi ne pas en avoir pour leur argent. Mais moi, j’ai vraiment espoir que pour le mois d’octobre, les difficultés du REM vont être réglées et qu’il sera plus stable », explique Mme Bouchard.

Même si elle ne démord pas du fait que la ligne 96 qui se rend jusqu’au centre-ville de Montréal reste l’option qui a le plus d’avantages pour les Johannais, la mairesse de Saint-Jean voit aussi le REM comme un mode de transport intéressant qui permettra éventuellement d’aller tant sur la Rive-Sud que vers la Rive-Nord ou l’aéroport.

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