Bacs de récupération : les directives pour les matières acceptées simplifiées

David Fillion dfillion@canadafrancais.com

Bacs de récupération : les directives pour les matières acceptées simplifiées
La population est invitée à ne plus prendre en considération le matériel ou le sigle de récupération des produits destinés au recyclage. (Photo : (Photo : Le Canada Français - Archives - Jessyca Viens Gaboriau))

Le 1er janvier, Éco Entreprises Québec (ÉEQ) est devenu officiellement le chef d’orchestre qui a pour rôle de guider la façon dont la collecte sélective se fait partout dans la province. L’objectif est d’aligner l’ensemble des réseaux de récupération pour répondre au règlement adopté en 2022 au sujet de la responsabilité élargie des producteurs de contenants, d’emballages et d’imprimés. Pour les citoyens, le principal changement est la simplification des directives pour les matières acceptées dans le bac de récupération.

Une des réformes phares est de faire en sorte que les matières acceptées pour le recyclage soient uniformisées partout à travers la province. La population est aussi invitée à ne plus prendre en considération le matériel ou le sigle de récupération des produits destinés au recyclage.

« C’est aussi simple que de se demander si c’est un contenant, un emballage ou un imprimé. Si la réponse est non, le produit n’ira pas dans le bac de recyclage », mentionne Cindy Rousselle, directrice des communications et des relations publiques chez Compo-Haut-Richelieu

Marie-Claude Rivet, cheffe aux affaires publiques et communications internes d’ÉEQ, souligne que même si un contenant, un emballage ou un imprimé n’est pas encore recyclable, il sera important de le mettre dans le bac de recyclage. Cela permettra à ÉEQ de faire des suivis, des analyses volumétriques et de s’ajuster, le cas échéant, avec les producteurs.

D’un point de vue pratique, les citoyens du Haut-Richelieu n’auront pas de changements majeurs à faire dans leurs habitudes ni de montants additionnels à payer pour être en phase avec l’approche orchestrée par ÉEQ.

Local

ÉEQ n’arrivera pas sur le terrain avec des camions à son effigie ou des employés pour faire la collecte sélective. Les organismes municipaux et les municipalités continueront d’octroyer des contrats pour la collecte sélective, mais ceux-ci seront balisés selon les exigences d’ÉEQ.

Compo-Haut-Richelieu ne disparaîtra ainsi pas du paysage régional. Comme le reste du réseau de récupération déjà en place, l’organisme continuera d’offrir ses services aux citoyens tout en s’ajustant aux demandes d’ÉEQ.

« Tout va être pris en charge par Éco Entreprises Québec. Nous, on va pouvoir suivre le courant […] Pour nous, ça va être bénéfique. Même au niveau des citoyens, ça va être tellement simplifié », explique Mme Rousselle.

Financement

Avec la responsabilité élargie, les producteurs de contenants, d’emballages et d’imprimés ont l’obligation de financer les programmes municipaux de collecte sélective à 100%. Ils sont aussi responsables d’assurer une traçabilité, un contrôle de qualité de la matière et un recyclage de proximité de tous les produits qu’ils distribuent.

Pour rendre le tout possible, les producteurs concernés ont dû signer des ententes avec Éco Entreprises Québec. 

« Ça implique que, depuis le 1er janvier, ÉEQ s’occupe de l’encadrement et du financement de la collecte sélective à travers tout le Québec. Pour mener ça à bien, on a signé des ententes de partenariat avec à peu près 130 organismes municipaux qui assureront la collecte sélective », soutient Marie-Claude Rivet.

Cette approche vise à responsabiliser les producteurs et à encourager la fabrication de contenants, d’emballages et d’imprimés qui ont des impacts environnementaux moindres, qui sont faciles à réutiliser ou qui peuvent être recyclés.

Moderniser

Les changements qui permettront la modernisation de la collecte sélective seront multiples et ne surviendront pas tous à la fois. Mme Rivet précise à ce sujet que ÉEQ compte faire les choses « étape par étape » et que l’année à venir marquera le début d’une « période de transition ».

L’arrivée d’ÉEQ sera peu visible pour la population. Elle sera surtout marquante pour les responsables municipaux et pour les gestionnaires de centres de tri qui, dans certains cas, devront apporter des changements dans leurs pratiques ou leurs installations.

Mme Rivet souligne qu’à long terme, l’objectif est de rendre le recyclage et le compost aussi simple qu’invitant pour l’ensemble des citoyens.

Le mandat donné par le gouvernement du Québec à ÉEQ est d’une durée initiale de 10 ans et il peut être renouvelé.

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