Début mars, le conseil d’administration d’Autismopolis a pris la décision de déménager ses pénates, tout comme son projet de logement social, dans la ville de Chambly. Après avoir été victime d’occupants illégaux, l’organisme pointe du doigt la lenteur administrative de la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu comme la raison principale de cette décision.
« C’est long, très long. Et pénible », commente Marick Tessier, directrice générale d’Autismopolis.
L’organisme serait insatisfait de sa collaboration avec la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu qui avait pour objectif de sortir de terre une vingtaine de logements destinés à des personnes autistes sans déficience intellectuelle.
Mme Tessier relate qu’une procédure administrative a été entamée voilà 18 mois avec le service de l’Urbanisme afin d’identifier un premier terrain et les possibilités rattachées à ce dernier. L’organisme est devenu propriétaire d’une maison unifamiliale située à Iberville en juin 2024. Depuis, seules deux étapes de la procédure auraient été validées, selon Mme Tessier.
Un comité spécial avait pourtant été mis sur pied par la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu au début 2025. Formé par la Direction générale, la division Développement économique, le service de l’Urbanisme et la division Vie citoyenne et associative, ce comité était censé faciliter une réalisation du projet au courant de l’année.
« Ça fait six semaines que j’attends un document ! » s’offusque Mme Tessier à l’encontre dudit comité avec qui elle avait pourtant réalisé une première rencontre qu’elle qualifiait de « prometteuse ».
Délocalisation
Au mois de décembre, l’organisme Autismopolis rendait visite à la Municipalité de Chambly pour présenter son projet de logement social. Il aurait reçu un accueil « plus chaleureux et rapide », ce qui a fait que l’organisme aurait sérieusement considéré ce déménagement.
Si rien n’est officiellement signé pour l’instant, la Ville de Chambly aurait tout de suite signifié son intérêt à accueillir le projet de logement social. « Nous sommes en analyse pour trouver un terrain », confirme Claudy Laplante, conseillère en communication à la Ville de Chambly.
La Ville de Saint-Jean affirme, quant à elle, que la procédure a débuté le 18 mars 2024 et que plusieurs éléments complexifieraient la démarche : démolition du bâtiment existant, changement de zonage requis, superficie limitée ou encore terrain soumis à un PIIA.
Reconnaissant l’importance de l’organisme pour Saint-Jean, la Ville affirme avoir sollicité une rencontre avec le CA d’Autismopolis en compagnie de la mairesse Andrée Bouchard. L’invitation aurait été acceptée par Autismopolis, sans qu’une date précise ne soit encore fixée au moment d’écrire ces lignes.