La députée d’Iberville Audrey Bogemans a bouclé la boucle de son mandat à titre d’adjointe gouvernementale en matière de bien-être animal, le 11 avril dernier, annonçant du même coup un financement additionnel de 1,2 M$ pour soutenir le mieux-être des animaux de compagnie.
Profitant de l’occasion de la Journée nationale des animaux de compagnie, la députée d’Iberville a pu présenter aux acteurs du milieu la feuille de route élaborée après sa tournée de consultations, effectuée au printemps 2024. Éleveurs, représentants de refuges, inspecteurs du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) et propriétaires de chiens de traîneau se sont réunis à Longueuil, le 11 avril, pour prendre connaissance des constats d’Audrey Bogemans.
L’aide financière annoncée viendra soutenir des initiatives qui promeuvent le bien-être des animaux au courant des trois prochaines années. Ce montant s’ajoute à l’aide de près d’un million de dollars versée chaque année aux SPCA par le gouvernement.
Trois phases
La feuille de route intitulée Tous engagés pour le bien-être des animaux de compagnie présente un plan en trois parties pour assurer la santé et la sécurité de ces animaux, soit savoir, agir et innover.
La section « savoir » met de l’avant une bonne compréhension des besoins des animaux et des pratiques établies. « Parce qu’il y a plein de gens qui se disent experts. [Il faut] départager les bons éléments des moins bons éléments », explique Audrey Bogemans en entrevue. Une campagne d’information sera lancée par le MAPAQ à ce sujet.
La section « agir » promeut une synergie entre les principaux acteurs. La feuille de route propose, par exemple, de créer un registre des animaux de compagnie pour faciliter leur identification et d’élaborer un cadre de prévention contre la surpopulation. Des initiatives qui sont donc communes. Mme Bogemans appuie sur le concept de synergie, qui permettrait « la coordination des activités et des meilleures pratiques, ou des choses qui n’ont pas fonctionné pour éviter aux autres de faire les mêmes erreurs ».
La dernière section, soit « innover », propose de mettre en place des codes de pratique, que ce soit pour les éleveurs ou les municipalités, dans le but d’améliorer durablement le bien-être des animaux. « C’est aussi d’adapter les modes d’élevage et de garde pour favoriser la santé et le bien-être des animaux à long terme », ajoute la députée d’Iberville.
Créer de bonnes bases
La journée d’échanges du 11 avril a permis aux invités d’assister à des présentations sur divers aspects liés de près ou de loin aux animaux de compagnie. La Ville de Montréal, la clinique vétérinaire Communo-Vet, Aliments Québec et différentes SPCA, dont Proanima, ont pu s’exprimer devant les acteurs du milieu.
Audrey Bogemans mettait ainsi fin à son mandat comme adjointe gouvernementale en matière de bien-être animal. « Mission accomplie ! » selon celle qui a apprécié rencontrer les intervenants de tous horizons au courant des deux dernières années.
« Ce sont des gens de passion, ce sont des gens qui font ça parce qu’ils aiment profondément les animaux. Je trouve ça beau, venant des premiers acteurs de l’industrie. Ce sont vraiment des gens qui veulent faire la différence », croit-elle. Elle a confiance que la cohésion du groupe permettra de faire appliquer la feuille de route et, petit à petit, viendra « changer les pratiques au jour le jour ».