La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu entame une nouvelle étape dans la revitalisation de son centre-ville, lancée voilà plus de dix ans. La deuxième phase de la revitalisation de la rue Richelieu, dont le coût est estimé à 25,1 M$, devrait s’accomplir dès 2025. Un avis de motion pour un règlement d’emprunt, comprenant ce grand chantier, a été donné par les élus du conseil municipal mardi soir en séance publique.
La Ville poursuivra, dès cet été, sa revitalisation du Vieux-Saint-Jean avec la deuxième phase de reconstruction de la rue Richelieu, cette fois-ci entre la rue Saint-Jacques et la rue du Royal-22e-Régiment, mais aussi de la rue Saint-Georges, entre les rues Champlain et du Quai.
La deuxième phase de cette revitalisation, initialement prévue en 2024, a été retardée pour permettre la reconstruction de la Place publique sans créer une fermeture totale du Vieux-Saint-Jean. Les plans et devis auraient également pris du temps à être complétés.
« Je suis vraiment contente de voir la suite de ce projet. C’est un long processus quand on est dans le domaine public, que ce soit pour les plans et devis, les budgets ou encore les subventions qu’on reçoit de Québec sur la taxe sur l’essence », témoigne la conseillère municipale du secteur Mélanie Dufresne, en entrevue avec le journal. « [Le Vieux-Saint-Jean] est vraiment rendu un milieu de vie intéressant qui va continuer à s’améliorer », ajoute-t-elle.
25,1 M$
Le chantier pour cette deuxième phase de revitalisation de la rue Richelieu est estimé à 25,1 M$ (taxes et contingences incluses). Les travaux viseront à reconstruire les infrastructures souterraines. Les réseaux d’aqueduc de la rue Richelieu sont des conduites de fonte grise datant de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle : elles seront remplacées par un aqueduc en PVC de plus grand diamètre.
Les réseaux sanitaires seront également séparés avec l’ajout d’un réseau pluvial et le remplacement du réseau combiné. « Le réseau combiné date de la fin du 19e siècle pour la rue Richelieu et du début du 20e siècle pour la rue Saint-Georges », précise Marie-Josée Parent, conseillère stratégies numériques et relations médias à la Ville.
L’enfouissement des réseaux techniques urbains (RTU) représente également une grande partie du chantier et des coûts, et sollicitera les compagnies d’utilités publiques telles qu’Hydro-Québec, Bell ou encore Vidéotron.
Des travaux de surface seront aussi réalisés dans la continuité du reste de la rue Richelieu déjà refaite, avec la reconstruction des trottoirs en pavés de béton. La rue Richelieu sera reconstruite en pavés de béton avec un drainage central, entre les rues Saint-Jacques et Saint-Georges. Des saillies de trottoirs seront aussi aménagées pour l’ajout de verdure et de mobilier urbain. La réfection des infrastructures, qui augmentera leur capacité, permettra également d’amener plus de logements dans le Vieux-Saint-Jean.
Échéancier
Les travaux de cette deuxième phase de revitalisation de la rue Richelieu seront réalisés en sous-phases, de 2025 à 2027. Le chantier de la rue Richelieu débutera dès l’été 2025 par la portion comprise entre les rues Saint-Georges et Royal-22e-Régiment. Les travaux se déplaceront entre les rues Saint-Georges et Saint-Jacques durant l’année 2026.
Pour l’heure, l’échéancier concernant les travaux menés sur la rue Saint-Georges doit être précisé. Les travaux sur cette artère devraient toutefois s’établir durant les années 2025 et 2026. L’année 2027 concernerait plutôt les travaux de finition et le retrait des poteaux.
Un appel d’offres devrait suivre dans les prochains mois et concordera avec la rencontre de presse annuelle des chantiers de la Ville, durant laquelle Le Canada Français obtiendra plus de détails sur les contraintes techniques et sur l’échéancier.
Différence de coûts
Rappelons que le chantier de la première phase de revitalisation de la rue Richelieu (entre les rues Foch et Saint-Jacques) avait été exécuté de 2020 à 2022. Un contrat d’un montant de 12,5 M$ avait alors été octroyé à la firme MSA Infrastructures pour réaliser les travaux.
Questionnée sur une telle différence de coûts entre les deux projets, Mélanie Dufresne explique que les coûts des matériaux et de la main-d’œuvre ont drastiquement augmenté. La nature et les contraintes techniques de ce chantier impliquent également une dépense considérable.
Règlement d’emprunt
Les élus municipaux ont donné un avis de motion lors de la séance du 28 janvier, concernant un règlement d’emprunt d’un montant total de 45 393 000 $ autorisant l’exécution de travaux de réfection d’infrastructures municipales dans différents secteurs de la Ville et de mise à niveau du réseau d’eau potable.
Ce règlement d’emprunt devrait être adopté par le conseil municipal à l’occasion d’une séance extraordinaire, prévue au début février. Il comprend de nombreux projets, dont celui de la deuxième phase de revitalisation de la rue Richelieu.
D’autres travaux de reconstruction des infrastructures y sont prévus : sur le boulevard Normandie entre les rues Neuve-France et Saint-Michel (14,3 M$ contingences et taxes incluses) et sur la rue Gaudette entre le boulevard de Normandie et le boulevard Industriel (5,6 M$ contingences et taxes incluses). Enfin, ce règlement d’emprunt prévoit 327 000 $ alloués à la mise à niveau du réseau d’eau potable.
