Le variant Omicron frappe de plein fouet le Haut-Richelieu. Jamais la COVID-19 n’avait fait de progression aussi spectaculaire en sept jours. Entre le lundi 13 décembre et le lundi 20 décembre, 130 nouveaux cas ont été confirmés, pour un total de 332 dans la MRC. La situation a sans doute continué à se détériorer. La Direction de santé publique publiera sa prochaine mise à jour demain (vendredi).
En date de lundi, Saint-Jean-sur-Richelieu comptait 272 personnes infectées au coronavirus. Le nombre de cas positifs dans les autres municipalités avait aussi augmenté. Une douzaine de personnes étaient en isolement à Lacolle, et 11 autres à Sainte-Anne-de-Sabrevois.
On comptait aussi sept cas à Saint-Paul-de-l’ Île-aux-Noix, six à Saint-Alexandre, cinq à Henryville et cinq à Saint-Blaise-sur-Richelieu. Noyan, Saint-Georges-de-Clarenceville, Venise-en-Québec et Saint-Sébastien recensaient moins de cinq cas chacun. Il n’y avait aucun cas rapporté à Saint-Valentin.
Alors qu’il frappait surtout les enfants cet automne, le virus s’est déplacé vers le groupe d’âge suivant. En Montérégie, 1085 cas ont été détectés chez les 10 à 19 ans. Bien que les écoles soient fermées, les établissements transmettent encore aux parents de nouveaux cas confirmés dans leurs murs.
Dépistage
Face à cette flambée, les cliniques de dépistage ne fournissent pas à la demande. De longues files d’attente se forment sur la rue Bonneau pour accéder au centre désigné de Saint-Jean-sur-Richelieu. Les personnes qui réclament un test de dépistage doivent s’armer de patience. Mardi après-midi, le rendez-vous le plus proche n’était disponible que le 30 décembre.
L’accès aux tests rapides n’est pas plus facile. Chaque pharmacie reçoit une caisse de 108 boîtes par jour seulement. Un emballage contient cinq tests. La plupart des grandes bannières ont ouvert un site de prise de rendez-vous en ligne. Ailleurs, c’est premier arrivé, premier servi. Hier (mercredi) matin, des dizaines de personnes faisaient la queue devant la pharmacie Uniprix, au Carrefour Laplante, pour obtenir leur boîte.
«C’est difficile à gérer, d’autant plus que nous devons limiter le nombre de clients dans la pharmacie», explique Pierre Richard, gérant de la pharmacie Jean Coutu sur le boulevard du Séminaire. Mardi après-midi, la succursale n’avait encore reçu aucune caisse de tests rapides depuis le début de la livraison, le 20 décembre.
«Ce n’est pas distribué de façon égale. D’un autre côté, c’est difficile à contrôler. La logistique ne doit pas être si simple que ça», reconnaît-il.
Hôpital
La COVID-19 a réussi à se frayer un chemin dans deux autres départements à l’Hôpital du Haut-Richelieu. Douze patients y sont hospitalisés, dont trois sont guéris. L’unité de soins du 3e Nord s’ajoute au tableau des éclosions, de même que le département d’hémodialyse, où moins de cinq usagers ont été touchés.
«En hémodialyse, puisqu’il s’agit d’un traitement vital, les activités se poursuivent, indique Martine Lesage, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Centre. Dans le cas où un patient positif doit recevoir un traitement, ce dernier est isolé dans une chambre toute la durée de ce dernier.»
Une attention est portée à l’apparition des symptômes du personnel dès son entrée dans le service. De la surveillance est effectuée à l’entrée pour limiter le nombre de personnes qui circulent dans le département. Le triage téléphonique auprès des usagers a repris, tandis que le personnel est appelé à faire son autodépistage. Des trajectoires et des salles d’attente distinctes ont été aménagées pour la clientèle. Enfin, les traitements du matin sont devancés pour que les cohortes de patients ne se croisent pas pendant la journée.
