21 000 personnes à la recherche d’un médecin de famille

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Par Valerie Legault
21 000 personnes à la recherche d’un médecin de famille
Parce que les cliniques fonctionnaient surtout en téléconsultation pendant la pandémie, seulement 875 patients ont obtenu un médecin de famille en 2020 sur le territoire du Haut-Richelieu-Rouville. (Photo : Deposit)

Pas moins de 21 000 personnes attendent d’avoir un médecin de famille dans le Haut-Richelieu-Rouville. Alors que 4000 patients orphelins sont habituellement pris en charge chaque année, la pandémie de COVID-19 a énormément ralenti les attributions depuis un an.

Sur le territoire, seulement 875 patients ont trouvé un médecin de famille en 2020. «Cela s’explique par le contexte de la pandémie qui n’a pas été favorable à la prise en charge, puisque le fonctionnement des cliniques se faisait en téléconsultation», explique Martine Lesage, porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Centre.

De décembre 2019 à aujourd’hui, 6000 noms se sont ajoutés à la liste d’attente du guichet d’accès à un médecin de famille dans le Haut-Richelieu-Rouville. La députée de Maurice-Richard et porte-parole de l’opposition officielle en matière de santé, Marie Montpetit, déplore pour sa part que 147 500 citoyens de la Montérégie souhaitent avoir un médecin de famille, sans succès. En Montérégie-Centre, région dont fait partie Saint-Jean-sur-Richelieu, on compte 55 000 personnes en attente au guichet d’accès.

Distribution
Le CISSS de la Montérégie-Centre a la responsabilité de gérer le guichet d’accès à un médecin de famille sur le territoire Haut-Richelieu-Rouville. Une équipe composée d’un coordonnateur médical et d’infirmières fait l’évaluation de chaque demande. Elle voit à l’enregistrement des patients orphelins et elle procède à l’attribution des usagers aux médecins disponibles.

«Chaque demande est évaluée de manière rigoureuse pour déterminer l’état de santé des personnes et identifier les critères de vulnérabilité», précise Mme Lesage. On y consigne une foule d’informations sur la santé physique et psychologique de la personne ainsi que des suivis requis.

Cote de vulnérabilité
La priorisation des patients pour l’attribution de la prise en charge par un médecin de famille se fait selon la cote de vulnérabilité. «Il y a ensuite un partage des dossiers pour favoriser une prise en charge optimale, poursuit la porte-parole». Il est difficile de donner un délai d’attente, dit-elle, car celui-ci fluctue en fonction de différents facteurs, par exemple l’état de santé des gens qui s’inscrivent au guichet ainsi que la disponibilité des médecins.

«Lors des dernières élections, François Legault a dit aux gens de la Montérégie “Vous allez tous avoir accès à un médecin de famille et vous y aurez accès dans un délai maximal de 36 heures”. C’est consternant de voir qu’on recule et que l’attente pour avoir un médecin de famille augmente. Nous ne pouvons pas nous fermer les yeux sur la situation. La CAQ doit nous présenter son plan de match pour redresser la situation», déclare Marie Montpetit.

Plus de services
Martine Lesage indique que des travaux sont en cours au ministère de la Santé pour améliorer l’accès aux services de première ligne pour les patients orphelins, que ce soit auprès d’un médecin de famille ou d’autres professionnels de la santé. Ceux-ci prévoiraient l’utilisation de ressources en pharmacie ou au CLSC, comme des infirmières ou des nutritionnistes.

Elle rappelle que les infirmières praticiennes spécialisées en première ligne viennent aussi contribuer à donner de l’accès à la clientèle, notamment pour la prise en charge des maladies chroniques.

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