Le jury délibère au procès de Vincent Boucher accusé de meurtre

Par Louise Bédard
Le jury délibère au procès de Vincent Boucher accusé de meurtre
Vincent Boucher durant son interrogatoire par l'enquêteur Stéphane Bolduc de la Sûreté du Québec. (Photo : Capture d'écram de la vidéo déposée devant la cour.)

Le jury a commencé à délibérer au procès de Vincent Boucher, accusé du meurtre au premier degré de Laurie Anne Grenier, le 15 décembre 2018, à Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le juge Marc-André Blanchard, de la Cour supérieure, a terminé ses directives au jury mercredi en toute fin d’après-midi. Il a alors ordonné la séquestration des douze jurés.

Boucher reconnaît avoir causé la mort de la jeune femme de 27 ans, mais il plaide non coupable à l’accusation de meurtre au premier degré.

Verdicts

Trois verdicts sont possibles: coupable de meurtre au premier degré, coupable de meurtre au deuxième degré ou coupable d’homicide involontaire.

Durant la journée de mercredi, la juge a passé en revue la preuve présentée tant par la poursuite que la défense et a énoncé les grands principes de droit qui doivent guider le jury. Il a rappelé aux membres du jury qu’ils devront garder leurs délibérations secrètes.

Interrogatoire

Dans ce procès, le jury a entre autres visionné l’enregistrement de l’interrogatoire de l’accusé. On y apprend qu’après quelques jours d’éloignement, l’accusé était revenu au logement du 104, rue Bouthillier Nord, à Saint-Jean.

Selon le récit de l’accusé, la soirée avait bien commencé. Le couple avait consommé du vin et de la cocaïne. Des benzodiazépines auraient aussi été absorbées.

Une dispute aurait éclaté. L’accusé aurait craint que la victime porte de «fausses charges» contre lui, qu’elle appelle la police et qu’il se retrouve de nouveau en prison. Il l’aurait alors poignardée avec l’idée ensuite de se suicider.

Deux psychiatres ont témoigné et présenté des opinions divergentes sur l’état mental de l’accusé aux moments des événements.

Plaidoiries

Consultez l’édition du journal Le Canada Français de jeudi pour prendre connaissance du résumé des plaidoiries des avocats. Pour la défense, l’accusé était fortement intoxiqué le soir du drame et n’avait aucune intention de violence envers la victime avant d’en arriver au geste qu’il a posé. Me Valérie La Madeleine a plaidé que l’accusé n’avait pas l’état d’esprit pour envisager les conséquences de ses gestes. Il était en psychose toxique et souffrait d’un choc post-traumatique.

Pour la poursuite, l’accusé était plutôt en colère et jaloux à l’idée que la jeune femme ait pu avoir une relation sexuelle avec un autre homme durant son absence. Pour Me Martin Bourgeois, procureur de la poursuite, Boucher a réfléchi à la portée de son geste. Il ne s’agissait pas d’un geste impulsif quand il a ciblé la carotide de la victime puis a décidé de porter d’autres coups dans la région du cœur. De plus, il séquestrait la victime qui ne pouvait quitter le logement où s’est déroulé le drame.

Les délibérations du jury reprendront demain (jeudi) matin à 9 heures.

 

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