L’International de montgolfières prendra une tout autre forme cet été pour s’adapter à la pandémie. Le festival prépare Ciel en fête, une programmation étalée sur les quatre fins de semaine d’août, à la fois ponctuée de ballons et de spectacles. La moitié des activités se déroulera sur le site de l’aéroport de Saint-Jean.
Malgré la campagne de vaccination qui s’accélère, la tenue de grands rassemblements extérieurs n’est pas pour demain. Dans ce contexte, impossible pour l’International de montgolfières de planifier une édition identique à celle à laquelle les festivaliers avaient l’habitude d’assister avant la pandémie.
Il était toutefois hors de question de passer sous le radar cet été. L’organisation a donc prévu un plan B qu’elle a baptisé Ciel en fête.
«La sagesse nous commande de maintenir la marque ballon avec des activités d’une portée nationale. Il fallait donc penser à nos partenaires tout en respectant ce que nous octroient les différents programmes gouvernementaux. Ça fait beaucoup d’axes à intégrer dans les solutions», souligne Éric Boivin, directeur général de l’International de montgolfières.
Marge de manoeuvre
Sur le fond, le scénario retenu pourra avoir lieu quel que soit le contexte sanitaire à la fin de l’été, assure-t-il. C’est sur la forme que l’International se donne de la marge de manœuvre.
La première et la dernière fin de semaine du mois d’août seront consacrées au décollage de ballons. On pourra les admirer à partir de plusieurs endroits dans la ville, comme lors des envolées matinales pendant le festival. Éric Boivin voit ces deux week-ends comme des fêtes d’avant et d’après-match autour du plat de résistance.
«Les deux week-ends du milieu du mois d’août seront plus festifs. Ils se dérouleront pendant trois jours sur le site du festival avec des ballons et de l’animation. Cette portion-là va grossir ou réduire en fonction de ce qui nous sera permis de faire. Nous saurons à la fin mars quelle ampleur donner aux installations et quelle sera la capacité d’accueil du site. Un maximum d’animation avec un minimum de risque, tout le défi est là», évoque Éric Boivin.
Mises à jour
Les festivals d’envergure font tous face à ce même dilemme. Chaque semaine, l’International de montgolfières de Saint-Jean-sur-Richelieu se met à jour sur les derniers développements auprès d’Attractions Québec et du Regroupement des événements majeurs internationaux.
«Ma mission absolue, c’est de maximiser la couleur dans le ciel et de lancer des ballons, résume son directeur général. Nous allons tout faire pour que les activités sur le site soient les plus immersives possible, entre autres dans le champ des envolées.»
Plan de redressement
N’eût été la pandémie, l’International de montgolfières en serait à l’an trois de son plan de redressement. La phase un avait consisté à réaliser des investissements massifs. La phase deux devait servir à restructurer les activités, tandis que la dernière phase, prévue en 2021, était synonyme de modernisation du produit.
Même si la dernière édition du festival n’a pu avoir lieu, Éric Boivin se dit heureux malgré tout. «Quand on a commencé la transformation, on a pris des décisions qui allaient nous sauver. Ça nous a permis de protéger notre expertise et de continuer à soutenir la marque du ballon. Si on ne s’en était tenu qu’au festival, je ne vois pas comment on se serait tiré d’affaire», conclut-il.
