Tremcar acquiert un compétiteur et investit 15 M$ à Granby

Photo de Stéphanie MacFarlane
Par Stéphanie MacFarlane
Tremcar acquiert un compétiteur et investit 15 M$ à Granby
L'acquisition de Citernes Bédard permettra de créer quelques emplois au siège social du secteur Iberville, précise Daniel Tremblay, le président de Tremcar. (Photo : Gracieuseté)

Tremcar vient d’acquérir son principal compétiteur. Citernes Bédard, située à Montréal, devient ainsi une subdivision distincte de l’entreprise johannaise. En outre, le manufacturier spécialisé dans la fabrication de remorques-citernes en acier inoxydable et en aluminium a récemment acheté un vaste terrain dans le parc industriel de Granby afin d’y construire une nouvelle usine. Le coût de ce projet est évalué à 15 M$.

«Citernes Bédard est notre plus grand compétiteur dans les remorques-citernes de produits secs et en vrac», expose d’emblée Daniel Tremblay, le président de Tremcar.

Il précise que les usines de Saint-Jean-sur-Richelieu et de Saint-Césaire travaillaient en complémentarité pour être en mesure de compétitionner avec Citernes Bédard.

En procédant à l’acquisition de cette entreprise située près du canal Lachine, Tremcar vient ajouter un modèle à son offre, la remorque-citerne Butler. «Elle est plus robuste et plus dispendieuse. C’est un modèle haut de gamme. On ne l’intégrera pas à nos usines. On va continuer à la fabriquer à Montréal. On va conserver la marque Bédard avec leur design original. Ils ont un marché de niche», souligne M. Tremblay.

625 employés
Environ 25 employés travaillent chez Citernes Bédard. Ils s’ajoutent aux 600 travailleurs que compte Tremcar dans ses usines de Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Césaire, London (Ontario), Strasburg (Ohio) et Haverhill (Massachusetts). «C’est un ajout considérable. Ce sont 25 travailleurs formés, expérimentés et efficaces. C’est une bénédiction. On est capables d’utiliser leurs connaissances immédiatement», fait remarquer le président de Tremcar.

M. Tremblay ajoute que Citernes Bédard a déjà eu jusqu’à 80 employés. C’était avant que le prix du baril de pétrole ne tombe en 2014. À ce moment, la moitié du chiffre d’affaires de Citernes Bédard était dédiée à la fabrication de remorques-citernes destinées au transport de pétrole.

Cette acquisition permettra également de créer quelques emplois au siège social de Tremcar, situé sur la rue Montrichard dans le parc industriel à Iberville.
La valeur de la transaction n’a pas été dévoilée puisqu’elle est d’ordre privé. Toutefois, Daniel Tremblay mentionne que dans ses meilleures années, Citernes Bédard avait un chiffre d’affaires annuel de 12 M$. Il se situe désormais entre 6 et 7 M$.

Histoire
Citernes Bédard a été fondée en 1966, soit quatre ans après Tremcar. Elle était la propriété de la famille Attirgi depuis 1990. C’est l’absence de relève au sein de cette entreprise familiale qui a mené Tremcar à en devenir propriétaire. Le fabricant johannais veut poursuivre les activités de Citernes Bédard et assurer sa croissance autonome à long terme.

Déjà Tremcar a entrepris d’y moderniser les infrastructures technologiques. Elle souhaite numériser certaines opérations afin d’augmenter la productivité des travailleurs. «Plus on connecte nos employés, plus ils sont proches des demandes des clients. Bédard n’avait pas investi dans le 4.0 et n’avait pas fait d’investissements majeurs depuis des années. Il y a des investissements à venir pour amener la connectivité là-bas», poursuit Daniel Tremblay.

Il prévoit y investir 200 000$ en 2021. Cette numérisation n’entraînera pas de baisse de salaire, enchaîne M. Tremblay. «L’heure qui te coûte la moins chère, c’est celle que tu ne prends pas. C’est une question d’efficacité et de travailler différemment. Pour nous, le 4.0, c’est de donner à nos gens des éléments décisionnels ultraefficaces. On produit mieux et plus», dit-il.

Granby
Tremcar planche aussi sur un projet majeur. L’entreprise a acquis en janvier un terrain de 684 000 pieds carrés dans le parc industriel de Granby. Elle projette y construire un bâtiment équivalent à l’usine d’Iberville, soit d’environ 110 000 pieds carrés. Ce projet est estimé à 15 M$. «C’est pour le futur. On regarde à long terme. On aura encore de l’espace pour agrandir», indique M. Tremblay.

Si les conditions sont favorables et que les matériaux sont disponibles, l’entreprise prévoit construire cette installation en 2021 ou en 2022 pour être en mesure d’entamer la production de remorques-citernes vers la fin de 2022.

Tremcar déménagera à Granby ses activités de Saint-Césaire. Un de ses clients souhaite acquérir une partie des installations césairoises. Dans l’autre portion, Tremcar y déménagerait ses activités d’Asybco, qui se spécialise dans la production de citernes vacuum. Cette division se trouve sur le terrain voisin du siège social et de l’usine d’Iberville. Elle occupe un lot d’environ 47 000 pieds carrés sur la rue Montrichard. Cet endroit deviendra ainsi vacant. «Le but est de l’occuper, mais la vocation n’est pas encore précisée», souligne Daniel Tremblay.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
1 Commentaire
plus ancien
plus récent plus voté
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires
trackback
Les bonnes nouvelles de l'industrie - Stiq
3 années

[…] : Le Canada Français, […]