Toute sa famille atteinte par la COVID-19 pour Noël

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Par Valerie Legault
Toute sa famille atteinte par la COVID-19 pour Noël
Malgré le fait que la COVID-19 s’est invitée pour le réveillon, le père de famille estime s’être bien tiré d’affaire. Il attend avec impatience de se faire vacciner. (Photo : Le Canada Français)

Ne lui demandez pas où ni comment il a contracté la COVID-19, Patrick n’en a aucune idée. Au début, la pandémie le rendait sceptique. Plus maintenant, après avoir transmis la maladie à toute sa famille. Et il compte bien recevoir son vaccin pour s’assurer de ne plus jamais l’attraper.

La toux de Patrick s’est manifestée sans crier gare, le matin du mardi 15 décembre. «Ça a commencé tout bonnement, comme si je m’étais étouffé avec ma salive, raconte-t-il. Ça y est, je viens de pogner une grippe d’homme, que je me suis dit.» Sentant que la toux ne prenait pas de répit, le camionneur de métier a aussitôt averti son superviseur. Il s’est empressé d’appeler pour demander un test de dépistage, qu’il a obtenu le lendemain à la clinique désignée de Saint-Jean-sur-Richelieu.

Le résultat positif ne s’est pas fait attendre. Un dépisteur de la Santé publique lui a confirmé le jeudi 17 décembre qu’il avait bel et bien la COVID-19. La transmission de la maladie aux autres membres de sa famille n’a pas tardé. Le jour de son test, il décelait déjà des premiers symptômes de toux dans le reste de sa famille, à commencer par son épouse.

Trois enfants
Ses trois enfants ainsi que son père, qui vit sous le même toit qu’eux, ont rapidement manifesté des signes de la maladie. «Ma femme et ma fille aînée ont perdu l’odorat et toussent. Mon autre fille et mon père toussent aussi, tandis que mon garçon a le nez qui coule et a une petite toux, comme s’il avait un rhume», nous raconte Patrick, la veille de Noël.

Son confinement devait prendre fin le lendemain, mais ses phrases étaient encore entrecoupées de violentes quintes de toux lorsque nous lui avons parlé. «J’ai eu des courbatures et un peu de fatigue, mais pas de fièvre. C’est pire qu’une grippe d’homme, jure-t-il. Quand je toussais, j’avais mal. J’avais l’impression de me faire écraser la taille dans un étau, mais ça a fini par passer.»

Malgré le fait que la COVID-19 s’est invitée pour le réveillon, le père de famille estime s’être bien tiré d’affaire. Personne n’a subi de complications assez graves pour se rendre à l’hôpital. Comme il est le pourvoyeur de la famille, il a dû demander l’aide de son entourage pour faire ses courses. «On a tout ce qu’il faut», assure-t-il.

Patrick est convaincu d’avoir attrapé la COVID-19 pendant un quart de travail. Où et quand ? Il ne saurait le dire. La veille de ses premiers symptômes, il se sentait encore en pleine forme.

Pas de masque
Par contre, il a remarqué cette journée-là que certains clients où il était allé livrer des cargaisons ne portaient pas le masque. Peu importe les circonstances, Patrick ne s’attarde jamais très longtemps auprès d’eux. «Tu as beau prendre toutes les précautions nécessaires, tu peux l’attraper quand même, prévient-il. On désinfecte notre camion à la fin de chaque journée de travail. Nos superviseurs sont très sévères là-dessus.»

Patrick l’avoue, il était sceptique depuis le début de la pandémie «à cause des contradictions». Les théories du complot, les manifestations antimasques, «il faut en prendre et en laisser», reconnaît-il aujourd’hui.

Vaccin
«Tant que tu ne le vis pas, tu ne peux pas savoir ce que c’est. La COVID-19 est un virus très sournois», insiste-t-il. Son expérience a changé sa perception des choses. Plus question d’attraper le coronavirus à nouveau.

«Je m’étais dit que j’attendrais de connaître les effets secondaires avant de prendre le vaccin, dit Patrick. Le fait d’avoir contracté le virus a précipité ma décision. Je ne serai peut-être pas blindé contre la COVID-19, mais en l’ayant déjà attrapée, je vais mettre toutes les chances de mon côté.»

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