Lagabière lance la construction de sa nouvelle usine

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Par Stéphanie MacFarlane
Lagabière lance la construction de sa nouvelle usine
À gauche de la photo, on reconnait Francis Laganière en compagnie d'Audrey Guinois et Agathe et Léon Laganière. À droite, Sébastien Laganière est accompagné de Frédérique Potvin ainsi que de Thimothé et Dorothée Laganière. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

La construction de la nouvelle usine de Lagabière est bien enclenchée sur le 3e Rang, dans le parc industriel d’Iberville. Les frères Laganière investissent 8 M$ pour accroître largement leur capacité de production afin de répondre au marché québécois, mais aussi à la demande internationale.

Depuis son annonce dans Le Canada Français du 5 septembre 2019, le projet de construction a subi quelques modifications. D’une part, la superficie est passée de 16 000 à 19 000 pieds carrés. Mais surtout, il s’agit dorénavant d’un investissement de 8 M$, soit un peu plus du triple que le montant précédemment avancé.

Ce projet se réalise avec le support financier d’Investissement Québec, de Desjardins Entreprises et du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

Capacité
L’actuelle usine de brassage de Lagabière, d’une superficie de 8000 pieds carrés, peut produire un maximum de 1 000 000 litres par année. Dans les nouvelles installations, cette capacité maximale passera à plus de 7 000 000 litres. «On va devenir une des grosses brasseries au Québec. Ça va nous permettre plusieurs opportunités. À cette grosseur-là, on va être confortable pour plusieurs années», souligne Francis Laganière, copropriétaire de Lagabière avec son frère Sébastien.

Il rappelle que son entreprise doit régulièrement composer avec des ruptures de stock. «On ne veut pas limiter nos quantités au Québec pour favoriser l’exportation. On doit donc s’en tenir à produire trois ou quatre produits réguliers alors qu’on souhaite fabriquer plus de variétés», poursuit Francis Laganière.

Exportation
L’usine sera équipée d’un nouveau système de brassage et de nouveaux équipements, dont une technologie qui permettra de produire de la bière sans alcool. Le nouveau bâtiment abritera aussi les bureaux administratifs de l’entreprise, de même qu’un salon de dégustation, une terrasse, une boutique et un vaste entrepôt réfrigéré.

Francis Laganière indique qu’avec ce projet, Lagabière pourra répondre plus longtemps à la demande en croissance. La microbrasserie artisanale, qui exportait déjà de petites quantités aux États-Unis et en Europe, a signé de nouvelles ententes d’exportation bien plus importantes sur ces territoires afin d’approvisionner ses clients sur une base régulière. À cela s’ajoutent des opportunités en Corée du Sud, au Japon et en Australie, notamment.

Dix nouveaux emplois
La nouvelle usine sera située sur le 3e Rang. Elle se trouvera face à la rue Arthur-Chagnon et aura pour voisin la Milanaise (à l’ouest), Équiparc (au nord) et quelques résidences (à l’est).

À court terme, l’entreprise prévoit créer dix nouveaux emplois. Le début de la production à cette nouvelle adresse est prévu en juillet 2021. Actuellement, l’équipe de Lagabière est composée de 25 employés. À eux s’ajoute normalement une douzaine de personnes qui œuvre au broue-pub de la rue Richelieu. Celui-ci est toutefois fermé en raison des consignes sanitaires liées à la COVID-19.

COVID-19
La microbrasserie Lagabière n’a pas trop souffert de la pandémie de COVID-19 grâce à son modèle d’affaires. «On a été chanceux parce que notre réseau de ventes est composé d’épiceries et de dépanneurs», souligne M. Laganière.

En incluant la centaine de succursales de la Société des alcools du Québec (SAQ) où les bières Lagabière sont vendues, l’entreprise johannaise compte environ 1000 points de vente au Québec.

La consommation de bière à domicile a connu une croissance exceptionnelle depuis mars, si bien que les ventes ont compensé les pertes liées à la fermeture du broue-pub de la rue Richelieu et des bars et restaurants où Lagabière vend également ses produits sous forme de barils.

«Les exportations ont aussi ralenti durant cette période. C’est presque une bonne chose parce que ça nous permet de répondre à la demande au Québec», enchaîne Francis Laganière. Ce dernier convient que la situation n’aurait pas été évidente si l’entreprise n’avait pu compter que sur son broue-pub.

 

 

 

 

 

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