Le mont Saint-Grégoire est inaccessible

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Par Gilles Berube
Le mont Saint-Grégoire est inaccessible
(Photo : Archives Le Canada Français)

Les différents accès au mont Saint-Grégoire sont fermés. Dès cette fin de semaine, la Sûreté du Québec pourrait intervenir auprès des visiteurs récalcitrants.

Depuis le 20 mars, CIME Haut-Richelieu a fermé son centre de nature, situé chemin du Sous-Bois, à Mont-Saint-Grégoire. Quand le gouvernement a mis le Québec en pause, il n’était pas clair que les centres de plein air étaient inclus, indique la directrice générale de l’organisme, Renée Gagnon. Le décret du 20 mars était sans ambigüité. Les centres de nature devaient fermer leurs portes.

Par la suite, des promeneurs se rendaient sur la propriété de CIME en passant par les érablières, raconte Mme Gagnon. Ils piétinaient des milieux naturels, allant ainsi à l’encontre de la mission de conservation. CIME a demandé aux érablières de barrer leur stationnement, ce que toutes ont fait, selon la mairesse de Mont-Saint-Grégoire, Suzanne Boulais.

Ça amène un autre problème, souligne cette dernière. Faute de trouver une place où garer leur véhicule, des promeneurs le stationnent le long de l’étroit et sinueux chemin du Sous-Bois. Ils passent ensuite sur des terrains privés pour accéder à la montagne, déplore Mme Boulais.

Visiteurs

Cette dernière observe que ces visiteurs ne viennent pas de la municipalité. Plusieurs sont vraisemblablement de la région métropolitaine. À cette période-ci de l’année, les cabanes à sucre du chemin du Sous-bois accueillent habituellement des milliers de convives. Parmi eux, ils sont des centaines à profiter de l’occasion pour s’offrir une excursion au sommet de la montagne.

La situation est suffisamment problématique pour que la municipalité et CIME demandent l’intervention de la SQ. En fin de semaine, la municipalité fait un pas de plus. Elle a demandé aux policiers d’émettre des avis aux contrevenants. La fin de semaine prochaine, ce sera des constats d’infraction, ajoute Mme Boulais.

Rappelons que CIME s’est donné une mission en trois volets. Tout en facilitant l’accès à la montagne et à son sommet, il veut aussi en protéger les milieux naturels et éduquer la population à cet enjeu. En circulant n’importe où dans le bois pour rejoindre les sentiers, les promeneurs piétinent des milieux naturels, note Mme Gagnon.

Il y a aussi une question de sécurité. En se croisant dans des sentiers qui font parfois moins d’un mètre de large, il est impossible de respecter les règles de distanciation. Enfin, en se rendant au sommet à travers le bois, on risque des chutes et des blessures en empruntant des passages dangereux.

Mme Gagnon avoue que ce n’est pas de gaité de cœur que l’organisme se plie à la directive gouvernementale. À l’évidence, ses sentiers étaient attrayants pour ceux qui ont besoin de ventiler dans le contexte du confinement. À la mi-mars, CIME avait déjà enregistré autant d’entrées que durant tout le mois de mars l’an dernier.

 

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