Secteur Saint-Luc: un premier investissement de 1,7 million pour la passerelle

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Par Gilles Berube
Secteur Saint-Luc: un premier investissement de 1,7 million pour la passerelle
L'emplacement de la passerelle doit être entre l'accès à la station d'épuration et le Stade de soccer. (Photo : Archives Le Canada Français)

La Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu s’apprête à réaliser une première étape en vue de la construction d’une passerelle piétonnière et cyclable au-dessus de l’autoroute 35, dans le secteur Saint-Luc.

Il s’agit bien de la passerelle dont on parlait dans les années 80, à Saint-Luc. Un éternel enjeu électoral qui semble en voie de se réaliser. Le conseil municipal vient d’adopter un règlement d’emprunt de 1 757 000$ pour réaliser l’enfouissement des réseaux d’utilités publiques sur une section de l’avenue du Parc, à la hauteur de la station d’épuration des eaux usées et du Stade de soccer du Haut-Richelieu. Concrètement, il s’agit d’enfouir les fils.

Cette étape est préliminaire à la construction de la passerelle. Ce n’est pas un détail. Du côté ouest de l’autoroute, l’accès à la passerelle se fera dans les alentours du terrain de pratique du golf du Boisé de la Mairie. En plus de rejoindre la zone urbaine, la passerelle sera sans doute reliée à un sentier dans le parc linéaire longeant l’autoroute. Ce sentier devrait faire le lien entre les différentes zones de conservation du voisinage.

Du côté est de l’autoroute, la passerelle devra nécessairement enjamber l’avenue du Parc. La largeur de l’emprise entre l’autoroute et l’avenue du Parc est insuffisante pour aménager une rampe d’accès à la passerelle. Celle-ci se trouvera à la hauteur du réseau électrique et de télécommunication qui borde l’avenue. En plus de la ligne de distribution, le réseau d’Hydro-Québec comprend une ligne de 25 000 volts à cet endroit.

Travaux

Selon le règlement d’emprunt, le projet comporte quatre grandes étapes. La première porte sur les travaux de génie civil, soit l’excavation et le remblayage de tranchées, la fourniture et la mise en place de l’acier d’armature, la construction des regards et chambres d’accès au réseau souterrain et la construction de ponceaux.

Par la suite, Hydro-Québec mettra en place son nouveau câblage dans les conduits souterrains avant de démanteler son réseau aérien. Bell Canada et Vidéotron suivront pour faire le même travail avec leur réseau. Enfin, la Ville fera installer au nouveau réseau d’éclairage en plus de reprofiler les fossés, installer des ponceaux et refaire les revêtements de surface. Globalement, les travaux sont évalués à 1 360 000$ avant les frais de surveillance et de contrôle, la marge de contingence, les taxes et les frais d’emprunt et d’administration.

Ce n’est qu’une fois ces travaux réalisés que la passerelle pourra être construite. On n’en est pas encore là. Le dossier apparaît au programme triennal d’immobilisation pour l’exercice 2021, une année électorale. Depuis quatre ou cinq ans, ce projet a été vu comme un élément d’un éventuel développement sur le site du golf des Boisés de la Mairie, mais aussi des zones de conservation que la Ville cible dans ce secteur. Le dossier des golfs doit faire l’objet d’une consultation publique.

Rappelons qu’au tournant des années 90, la Ville de Saint-Luc avait planifié un viaduc routier au-dessus de l’autoroute 35. Ce viaduc devait permettre au boulevard de la Mairie de se rendre jusqu’à la rue Jean-Talon. Face au coût, elle avait renoncé à cette option. Du côté est de l’autoroute, le boulevard de la Mairie est plutôt devenu la rue des Colibris. Pour franchir l’autoroute, Saint-Luc a plutôt opté pour la solution d’une passerelle piétonnière et cyclable. On en parle encore.

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Jacques Veilleux
Jacques Veilleux
4 années

Chanceux les riches, une belle petite passerelle dans un secteur de  » prestige »

Bernard
Bernard
4 années
Répondre à  Jacques Veilleux

Bonjour Jacques. Je comprends votre point de vue mais d’un autre côté, si ça peut permettre d’avoir plus de riches qui contribuent à payer plus de taxes foncières et ainsi contribuer à financer nos services, je ne vois pas d’enjeu. Vous ne trouvez pas?

Pierre
Pierre
4 années
Répondre à  Bernard

Le coût des nouvelles infrastructures pour les riches, il ne se paye pas d’un coût on parle d’un étalement. Lorsque les infras sont payées, elles sont en fin de vie et doivent être refaites. Quand cette période arrive, la municipalité doit encore emprunter car les taxes ne sont pas suffisantes. Oui c’est bien d’investir dans de nouvelles infras, quand on a vraiment les moyens. Mais on vie à crédit, et le crédit c’est fantastique pour les banques et aussi les entrepreneurs qui font travailler les gens pour un certain temps. Et la roue tourne, les infras sont de piètes qualités. Si vous voyagez un peu il y a des aqueducs et ponts de la période romaine qui tiennent toujours avec un certain entretien…

Guy
Guy
4 années

On en a une au-dessus de la 35 qui est régulièrement utilisé pour rejoindre deux quartiers de St-Jean. Je crois que si on veut pouvoir aller rejoindre la bande du canal ( qui est un endroit unique et magnifique) avec nos enfants, ce sera beaucoup plus sécuritaire. Cela favorisera l’essor que connaît le vélo et pour justifier le coût de la passerelle, utilisez-la.