Un atelier de travail collaboratif verra le jour à Saint-Jean

Photo de Stéphanie MacFarlane
Par Stéphanie MacFarlane
Un atelier de travail collaboratif verra le jour à Saint-Jean
Yvon Loyer aimerait que L'Atelier accueille ses premiers participants en août ou en septembre. (Photo : Le Canada Français - Jessyca Viens-Gaboriau)

Un finissant en génie mécanique du Cégep Saint-Jean-sur-Richelieu planche sur un projet qu’il veut rassembleur: L’Atelier – Espace collaboratif de fabrication. Ce lieu, qui devrait s’implanter à l’incubateur industriel H2 sous la forme d’une coopérative, offrira des outils, de la formation et du service-conseil à des jeunes pousses ( startups ), des entreprises, mais aussi aux étudiants et aux citoyens bricoleurs.

Yvon Loyer rumine cette idée depuis environ deux ans. «J’ai toujours eu plein de projets. Je suis un patenteux , mais même si j’ai plein d’idées, je n’ai parfois pas les connaissances ou les outils pour les réaliser», explique Yvon Loyer.

Au Cégep, l’étudiant qui a pu bénéficier du support de professeurs et de l’accès à des équipements a fait connaissance avec le coordonnateur du département de génie mécanique et président du Centre Mécatron, Sylvain Simard. Ce dernier est emballé par le projet de coopérative. Constituée sous peu, celle-ci comptera cinq membres fondateurs, soit Yvon Loyer, Sylvain Simard, Luc Guérin, Benoit Langlois et Noémie Jean.

Yvon Loyer a également suivi le cours de démarrage d’entreprise offert par le Centre d’aide aux entreprises de la Haute-Montérégie et a ensuite développé son plan d’affaires.

Concept

Le but de L’Atelier est de développer l’entrepreneuriat et de promouvoir l’innovation en démocratisant l’accès aux technologies. Ainsi, la coopérative souhaite avoir divers équipements, dont des imprimantes 3D, une découpe plasma, des postes d’électronique, des soudeuses, une découpe laser, une fraiseuse trois axes, une microfraiseuse cinq axes, des postes informatiques et divers logiciels de conception.

«On a un background en génie mécanique. Au début, on vise à équiper la coopérative d’équipements de soudure, d’usinage et de découpe laser. On veut se concentrer sur ce dans quoi on est bons, mais s’il y a une demande pour de l’ébénisterie ou d’autres types d’artisanat, on pourrait être ouverts à développer [ce volet]», enchaîne M. Loyer.

Un sondage est d’ailleurs en cours jusqu’à la fin du mois de juillet via la page Facebook de NexDev | Développement économique Haut-Richelieu, pour connaître les besoins des entreprises manufacturières de la région en matière d’équipement, d’outillage ou de logiciels. «On veut que les équipements servent. On veut donc connaître les besoins du marché», précise Yvon Loyer.

Financement

L’Atelier cherche actuellement du financement pour démarrer ses activités, notamment par le biais de subventions. «On aimerait aussi développer des partenariats avec des industriels afin qu’ils nous donnent certaines machines qu’ils remplacent par de nouvelles», expose Yvon Loyer. Ce dernier estime qu’entre 300 000$ et 500 000$ sont nécessaires pour que L’Atelier soit bien équipé.

Mais déjà, la future coopérative peut compter sur certains équipements, notamment ceux d’Isotop et de SphèreCo Technologies, deux jeunes pousses installées à l’incubateur H2.

Formule

Au moment de l’entrevue, Yvon Loyer n’avait pas encore les détails précis concernant les tarifs qui seront en vigueur à L’Atelier. «Les gens pourront devenir membres de la coopérative et ensuite payer un forfait pour avoir accès aux outils», dit-il.

Des plages horaires pourraient être réservées à certains types de membre, par exemple, les entreprises.

En plus d’offrir l’accès à des équipements spécialisés, L’Atelier se veut aussi un espace où le soutien et le coaching seront présents. Yvon Loyer souhaite que l’endroit permette d’accélérer les processus et le développement de produits tant pour les entreprises que pour les citoyens. Il aimerait aussi créer une communauté de gens «qui aiment bâtir des trucs», poursuit M. Loyer.

Si l’endroit vise à favoriser l’échange d’expertises et de connaissances, il ne veut pas entrer en compétition avec la formation continue, mentionne Yvon Loyer. Ce dernier aimerait plutôt développer des partenariats avec les centres de formation, pour développer des cours, par exemple des ateliers pour réaliser un projet précis.

L’Atelier aimerait accueillir ses premiers participants en août ou en septembre. «On n’aura pas tous les équipements, mais on sera quand même ouverts», précise Yvon Loyer.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires