Une symbiose industrielle dédiée à l’agroalimentaire

Photo de Stéphanie MacFarlane
Par Stéphanie MacFarlane
Une symbiose industrielle dédiée à l’agroalimentaire
(Photo : Le Canada Français - Archives)

Les entreprises du secteur des aliments et des boissons du Haut-Richelieu sont invitées à participer au projet de Symbiose agroalimentaire Montérégie qui vient d’être lancé par le Conseil régional de l’environnement (CRE) de la Montérégie.

La symbiose vise à permettre des échanges et des mutualisations de ressources matérielles et immatérielles, comme les matières résiduelles, l’énergie, les infrastructures ou encore la main-d’œuvre qualifiée, entre les entreprises participantes.

«Concrètement, cela signifie que les résidus, sous-produits ou d’autres ressources matérielles ou immatérielles sous-utilisées d’une entreprise peuvent être utilisées par une entreprise voisine», lit-on dans le descriptif du projet.

Le CRE de la Montérégie souhaite créer et maintenir 200 échanges de ressources matérielles et immatérielles. «On veut créer des liens entre les entreprises pour créer de la valeur», souligne Ugo Forcier, chargé de projet en économie circulaire à la Symbiose agroalimentaire Montérégie.

Retombées

Celui-ci fait notamment référence au développement de produits et services basés sur la complémentarité des entreprises, l’optimisation de la gestion des flux assurant leur compétitivité, la meilleure gestion des ressources humaines et matérielles ainsi que la valorisation des matières et autres ressources.

Le CRE de la Montérégie envisage également de nombreuses retombées positives pour les entreprises participantes, dont la réduction des coûts liés à l’élimination des déchets, la réduction des gaz à effet de serre, la réduction de l’enfouissement de matières, le maintien et la création d’emplois locaux et l’amélioration de la performance environnementale et de l’image corporative.

Agroalimentaire

Cette symbiose industrielle s’adresse à toutes les entreprises de la filière agroalimentaire, soit les producteurs, les transformateurs et les distributeurs. L’agroalimentaire a été ciblé en raison de sa présence sur tout le territoire. «C’est l’identité régionale», mentionne Ugo Forcier.

Le secteur agroalimentaire de la Montérégie comprend 450 entreprises et représente plus de 20 000 emplois.

Dans le Haut-Richelieu, 31 entreprises auxquels sont rattachés 882 emplois oeuvrent dans le secteur aliments et boissons, selon le rapport annuel 2018 de NexDev | Développement économique Haut-Richelieu, la nouvelle identité du Conseil Économique Haut-Richelieu.

Les entreprises qui participeront à la symbiose bénéficieront d’un accompagnement du CRE de la Montérégie. Celui-ci se traduira en quatre étapes, soit la visite en entreprise qui permettra la caractérisation des ressources, la rédaction d’un profil synergique incluant les besoins de l’entreprise, l’identification de synergies potentielles et la mise en relation avec de futurs partenaires d’affaires, incluant des suivis.

«Des ateliers de maillage thématiques seront aussi organisés», poursuit Ugo Forcier.

Deux ans

Le projet bénéficie d’une enveloppe budgétaire de 270 000$ jusqu’à janvier 2021. «On espère poursuivre par la suite en trouvant le moyen d’assurer la pérennité de la démarche», souligne M. Forcier.

Ce dernier espère notamment que les résultats de la démarche sauront convaincre les entreprises à participer au projet. Il cite d’ailleurs en exemple la symbiose industrielle lancée en 2014 dans la MRC voisine.

Toujours d’après le document, le projet a permis des gains économiques de plus d’un million de dollars et la mise en valeur de plus de 5000 tonnes métriques de matières résiduelles.

Les entreprises du secteur agroalimentaire qui souhaitent participer au projet sont invitées à communiquer avec le CRE de la Montérégie.

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires