Deuxième journée d’audition à la Commission municipale

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Par Gilles Berube
Deuxième journée d’audition à la Commission municipale
L'audition s'est poursuivie avec le témoignage et le contre-interrogatoire du directeur général, François Vaillancourt. (Photo : Le Canada Français – Kim Valiquette)

Les événements entourant le congédiement du chef de cabinet de la mairie, Guy Grenier, ont de nouveau alimenté la deuxième journée d’audition de la Commission municipale du Québec (CMQ) sur les plaintes en éthique et déontologie contre le maire de Saint-Jean-sur-Richelieu, Alain Laplante.

Mardi matin, les travaux de la CMQ ont repris avec la fin du témoignage du directeur général de la Ville, François Vaillancourt, commencé la veille. Ses interventions ont porté sur le congédiement du chef de cabinet.

Dans un contre-interrogatoire serré, l’avocate du maire, Me Chantale Bouchard, a semblé vouloir mettre en évidence les relations tendues du D.G. avec le maire et son obstruction systématique à répondre aux demandes de M. Laplante. Elle a soulevé le dossier de révision des mandats juridiques, le congédiement du chef de cabinet, mais aussi ses relations avec Guy Grenier et le statut de ce dernier.

M. Vaillancourt a maintenu qu’il a toujours agi sans partisanerie. Il n’a pas fait d’obstruction aux ressources du maire. Il est de son devoir et de sa responsabilité de défendre les intérêts de la Ville. Il l’a fait en s’appuyant sur sa connaissance, mais aussi en s’appuyant sur l’expertise des autres fonctionnaires et des avis juridiques externes. Dans le dossier du congédiement de M. Grenier, il dit avoir agi avec prudence deux fois plutôt qu’une en raison de la sensibilité du lien entre le maire et le chef de cabinet.

Mardi, on a aussi entendu les témoignages du greffier de la Ville, Me François Lapointe, et de la directrice générale adjointe, Michelle Hébert. Ils ont notamment raconté comment le maire avait convoqué des réunions du comité exécutif à la dernière minute. Les projets de résolutions étaient déposés au moment des séances sans que l’administration ait pu en prendre connaissance et vérifier leur conformité.

Défense

La conseillère Maryline Charbonneau est venue témoigner pour la défense du maire. Tout en parlant du climat au sein du conseil, elle indique que les membres de l’Équipe Laplante n’ont pas droit au même traitement au niveau de l’information. Elle leur est transmise tardivement alors que les membres de la majorité ont déjà pris leur décision. Elle garde l’impression d’être évincée du processus décisionnel. Dans le cas précis de la réunion du comité plénier sur le congédiement de Guy Grenier, elle retient d’avoir assisté à une mise en scène.

Dans son témoignage, M. Vaillancourt avait rapporté le compte-rendu de la rencontre entre Me Bernard Synnott et le conseil municipal. Me Synnott représentait la ville dans la poursuite judiciaire entamée par Guy Grenier. En marge d’une procédure en Cour supérieure, une entente de principe avait été conclue avec M. Grenier. Elle devait toutefois être approuvée par le conseil.

Au moment de rencontrer le conseil, l’avocat n’avait pas voulu faire rapport du dossier, estimant que la partie adverse était présente. Il avait expliqué que dans la négociation avec M. Grenier, le maire avait pris parti en faveur de son chef de cabinet. Me Bouchard ne voulait pas admettre le compte-rendu rapporté par le D.G., puisqu’il n’avait pas participé à la négociation. Elle a plutôt suggéré d’assigner Guy Grenier pour témoigner du déroulement de la négociation.

Depuis ces événements, Me Synnott a été nommé juge de  la Cour supérieure. Au retour d’une pause, mardi matin, les procureurs de la CMQ, Me Naomi Gunst et Me François Girard, ont annoncé qu’ils avaient contacté le juge Synnott et qu’il serait sur place à 13 heures pour témoigner. Le juge a été catégorique: tout au long de la négociation, le maire Laplante a été aux côtés de M. Grenier et de son avocat, Me Sylvain Beauchamp.

L’audition des plaintes se poursuit mercredi avec le témoignage du maire Alain Laplante, de Guy Grenier et de son avocat, Me Sylvain Beauchamp.

 

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Gilles Perreault
Gilles Perreault
5 années

Heureusement que la dite opposition se révèle particulièrement responsable .L’administration municipale est ralentie par des conflits inventés mais elle arrive à faire cheminer plusieurs dossiers importants et le fonctionnement quotidien,

Gilles Perreault