Dave Turcotte du PQ met son bilan dans la balance

Par Louise Bedard
Dave Turcotte du PQ met son bilan dans la balance
Dave Turcotte croit avoir conservé le vote des jeunes du comté de Saint-Jean. (Photo : Le Canada Français – Jessyca Viens-Gaboriau)

«Les électeurs ont le choix de voter pour un député présent et qui a livré la marchandise. Quel que soit le parti au gouvernement, les gens doivent choisir une personne qui a la capacité de répondre à leurs besoins. (,..) J’ai un bilan qui parle de lui-même.»

C’est ce que plaide le député sortant du Parti québécois (PQ) dans le comté de Saint-Jean, Dave Turcotte. Peu importe qui sera le premier ministre, ce n’est pas lui qui viendra résoudre les problèmes des citoyens de Saint-Jean, fait-il valoir. «L’école Saint-Eugène (l’agrandissement), ce n’est ni François Legault, ni Jean-François Lisée, ni Manon Massé qui ont réglé le dossier», signale-t-il.

Pourquoi prendre le risque d’élire un inconnu dans le comté, ajoute-t-il dans un dernier message livré aux électeurs.

Conscient du scepticisme des électeurs à l’égard des promesses électorales, M. Turcotte affirme s’en tenir qu’à des engagements qu’il peut réaliser. Des engagements qui auront aussi un écho dans la communauté, précise-t-il. Le candidat donne l’exemple de la soirée reconnaissance du bénévolat communautaire qu’il organise. Il veut maintenant en tenir une pour les bénévoles dans le sport.

De même, il veut créer un conseil jeunesse de circonscription pour redonner une voix aux jeunes. De leurs suggestions pourraient naître des projets financés par son budget discrétionnaire de député.

Enjeux

La santé demeurera un des grands enjeux du prochain mandat. Pour le Parti québécois, Optilab qui a centralisé plus d’analyses à l’Hôpital Charles-Lemoyne, c’est fini. «On maintient le laboratoire à Saint-Jean et un vrai laboratoire», promet le député sortant tout en assurant qu’il y aura de la place aussi pour le centre mère-enfant.

Face à la tendance lourde de centraliser en santé, à la suite à la fusion des établissements, il y voit un risque de perdre des services plus spécialisés au profit de Charles-Lemoyne. «Pourquoi faut-il toujours que ça parte de Saint-Jean pour aller à Charles-Lemoyne?», interroge-t-il.

Le PQ veut que pour chacun des établissements, les anciens CSSS, soit nommée une personne en autorité. «On ne veut pas défaire toute la structure existante. On ne veut pas changer de nom, mais on veut faire en sorte qu’il y ait une personne en autorité à l’hôpital de Saint-Jean qui va pouvoir prendre les décisions», explique-t-il.

Par ailleurs, M. Turcotte juge nécessaire que plus de citoyens représentatifs de l’ensemble du territoire siègent au conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISS) alors que la plupart des membres proviennent actuellement du secteur de Charles-Lemoyne.

Le PQ croit aussi qu’il faut rénover les CHSLD et y climatiser des espaces communs. M. Turcotte déplore l’état de vétusté du centre Georges-Phaneuf. Par ailleurs, la proposition majeure du parti pour les aînés demeure un réinvestissement massif de ressources dans les soins à domicile.

En éducation, M. Turcotte considère que la priorité est d’obtenir de nouveaux programmes de formation professionnelle et technique pour répondre aux besoins de main-d’oeuvre. Si les jeunes se déplacent à l’extérieur de la région pour leur formation, ils auront tendance à y demeurer, craint-il.

Transport

Le transport, avec le problème de la congestion routière, lui apparaît comme un autre des grands enjeux pour le comté. En raison de son coût et de sa structure lourde, le PQ considère que le Réseau express métropolitain (REM) n’est pas la bonne solution.

«Le REM n’est pas bâti pour répondre aux besoins des gens et être accessible. Il est bâti pour être rentable parce que la Caisse de dépôt veut faire du profit sur son investissement», affirme-t-il. Les usagers de Saint-Jean ne savent toujours pas quel en sera le tarif et si celui de l’autobus changera, fait-il remarquer.

Sans vouloir tout défaire du REM déjà en construction, le PQ propose des voies réservées sur l’autoroute 10 pour les bus, les autos électriques et le covoiturage pour désengorger la circulation. Quant au projet de prolongement du REM jusqu’à Chambly, soutenu par la CAQ, M. Turcotte l’évalue à un milliard. Dans un monde idéal, ça serait la solution, convient-il, mais avec une telle somme, on peut payer la voie réservée, un train de banlieue qui mène au centre-ville de Montréal.

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