Projet-pilote pour contrer la pénurie d’infirmières

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Par Valerie Legault
Projet-pilote pour contrer la pénurie d’infirmières

Sébastien Gaudette

La pénurie de main-d’œuvre ne date pas d’hier à l’Hôpital du Haut-Richelieu. La direction semble avoir trouvé une solution au problème à l’urgence: un aménagement innovateur des quarts de travail qui devrait faire l’envie de bien des hôpitaux des environs. Et pour cause. Aucun autre dans la région n’est allé aussi loin dans la conciliation travail-famille, affirment la direction et le syndicat.

Dorénavant, le personnel en soins de l’urgence (infirmières et infirmières auxiliaires) travailleront tous à temps plein à raison de quatre jours par semaine, ainsi qu’une fin de semaine sur trois ou deux fins de semaine sur six, sur des quarts de 12 heures.

De son côté, le Centre de santé et de services sociaux (CSSS) Haut-Richelieu-Rouville s’engage à recruter 20 nouvelles infirmières et infirmières auxiliaires, seulement pour l’urgence. Parmi les membres de cette équipe très soudée, la proposition a été acceptée avec un grand soulagement, quitte à perdre quelques heures de travail.

Après plusieurs mois de travaux, le syndicat a présenté le projet-pilote le 18 mars au personnel de l’urgence. À la fin du mois, le personnel a pu consulter son syndicat sur le sujet pendant deux jours. Le 2 avril, les membres ont voté en faveur de son application dans une large proportion, au-dessus de 75%.

Pouvoir d’attraction

La direction du CSSS ne cache pas que le dévoilement ait été rendu public pour augmenter le pouvoir d’attraction et de rétention à l’urgence de l’Hôpital. «Grâce à ce nouvel horaire, nous allons éliminer le temps supplémentaire autant que faire se peut», dit Chantal Boucher, directrice en médecine, soins spécialisés et services ambulatoires.

Si le projet-pilote est bien rodé après un an, le CSSS a l’intention de l’étendre à d’autres secteurs de l’établissement, comme les soins intensifs ou la dialyse. «Les centres d’hébergement aussi pourraient en profiter, car leur personnel est isolé et ne détient pas les masses critiques de l’hôpital pour combler des remplacements», commente Christine Lessard, directrice générale du CSSS.

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