L’empire Bossé: un navet québécois comme il s’en fait peu

Par Pascal Cloutier
L’empire Bossé: un navet québécois comme il s’en fait peu

Je savais bien que L’empire Bossé n’allait pas me plaire. Déjà les extraits qu’on nous présentait dans l’opération promotionnelle ne me rassuraient pas. Les critiques m’amenaient à croire que c’était un navet de première classe. Je n’ai donc pas été surpris. Plutôt, oui, j’ai été surpris que ce soit encore pire que ce à quoi je m’attendais.

L’histoire bidon d’un entrepreneur québécois (Guy A. Lepage) nous est présentée. Composée des démarches corporatives qu’il aura entreprises, des implications personnelles que cela lui aura demandé et des inférences sentimentales, sa vie devient la base d’un scénario mince comme le vent. Le réalisateur Claude Desrosiers aura usé de beaucoup de persuasion pour aller chercher les plus grandes vedettes québécoises de l’heure: Guy A. Lepage, mais aussi Claude Legault et Valérie Blais. Si le premier est plus humoriste ou animateur qu’acteur, les deux autres auraient dû supporter le film à la place de celui à qui revenait le premier rôle. Il n’en est rien.

Les deux acteurs n’ont pas pu surmonter l’obstacle de taille qu’est un scénario anémique. Leur niveau de jeu n’est pas meilleur que celui de Lepage qui ne réussit qu’à nous rendre son personnage antipathique. Techniquement, Desrosiers ne démontre rien. Si ses succès télé nous ont emballés (Dans une galaxie près de chez vous, Aveux, Les rescapés et Penthouse 5-0), il en va tout autrement avec son long métrage.

À chacun son médium, il faut croire. Même Gabriel Arcand se prête au jeu dans un anticasting de taille et ne réussit pas plus à nous surprendre. C’est carrément désolant et ça nous fait perdre une bonne heure et demie de notre temps.

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