Une amitié au-delà de la déficience intellectuelle

Une amitié au-delà de la déficience intellectuelle

Jumelés par le Parrainage civique du Haut-Richelieu (PCHR) en novembre 2015, Guillaume Barnett-Arseneault et Manon Sauvé sont devenus de véritables complices. Partenaires d’entraînement, les Johannais ont développé un fort lien d’amitié qui va bien au-delà de la déficience intellectuelle.

Quand il a reçu un coup de fil de l’organisme, cela faisait un an que Guillaume attendait d’être jumelé à un parrain ou une marraine. «La directrice générale du Parrainage civique m’a dit qu’on m’avait trouvé quelqu’un. J’étais content», raconte l’homme de 26 ans.
Celui qui a une légère déficience intellectuelle souhaitait pouvoir partager son amour du sport. Pour l’équipe du PCHR, Manon Sauvé était la candidate idéale. Membre retraitée des Forces armées canadiennes, elle a fondé le club multisports MégaForces.
«Notre passion pour le sport nous unit, confirme Mme Sauvé. Guillaume fait maintenant partie de ma vie. C’est devenu mon buddy!» Les amis s’entraînent ensemble plusieurs fois par semaine. Ils font de la course à pied et du vélo. Ils aiment aussi aller au cinéma, prendre un café ou assister à des spectacles d’humour.

Briser l’isolement
Si Guillaume espérait être parrainé, Manon souhaitait elle aussi s’impliquer depuis longtemps auprès du Parrainage civique. «Je voyais passer les annonces de l’organisme dans Le Richelieu et ça me touchait. Je me disais que quand j’allais avoir plus de temps, je ferais du bénévolat en devenant marraine», explique-t-elle.
Une simple rencontre avec la directrice générale de l’organisme, Jocelyne Fredette, l’a menée à signer une entente de jumelage avec Guillaume. C’était le 20 novembre 2015. Depuis, ils partagent leur passion pour l’entraînement et la compétition. Ils sont devenus des amis sincères qui aiment rigoler.
«C’est tellement important de briser l’isolement des personnes qui ont une déficience intellectuelle! Guillaume a sa famille immédiate, la famille chez qui il habite et maintenant, il a ses amis au club MégaForces. Ça complète son cercle social», fait valoir sa marraine.
Le principal intéressé aime se mettre en forme avec les autres membres du club. Il s’y sent comme chez lui. «C’est comme ma deuxième famille. Tout le monde m’aime. Les autres personnes me disent que je suis bon», apprécie celui qui participe aux Olympiques spéciaux.

Encadrement
Il y a plusieurs étapes à suivre avant de vivre un jumelage comme celui de Manon et Guillaume. D’abord, l’équipe du PCHR rencontre les filleuls et bénévoles afin de mieux les connaître. «On veut savoir quels sont leurs intérêts et leurs limites. Il y a des bénévoles qui ne veulent pas être jumelés à une personne à mobilité réduite. Il faut respecter ça», donne en exemple Jocelyne Fredette, directrice générale de l’organisme.
Un pairage  est ensuite effectué entre le bénévole et quelques filleuls qui pourraient avoir des affinités avec lui. Ceux-ci se voient naturellement durant une activité. Si le courant passe entre le bénévole et un filleul, le jumelage est officialisé lors d’une rencontre au bureau du PCHR. L’organisme effectue un suivi régulier.
«On est très bien encadrés. Au début, Guillaume était très demandant. Il pouvait me texter dix fois par jour. J’ai posé des questions à l’équipe du Parrainage civique et on s’est bien ajustés», témoigne Manon Sauvé.
Cette dernière encourage les gens à oser parrainer quelqu’un, que ce soit en devenant parrain ou marraine d’un jour ou encore en donnant leur nom pour un jumelage. «On ne nous demande que quatre heures par mois. Et on gagne un ami pour la vie!»
Pour joindre le Parrainage civique du Haut-Richelieu, on compose le 450 347-8091.

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