Fin de la pêche sur glace avec des menés vivants

Fin de la pêche sur glace avec des menés vivants
Les menés vivants ne seront plus offerts aux pêcheurs sur glace l'hiver prochain

C’est la fin d’une époque dans les pourvoiries du lac Champlain. Le gouvernement du Québec interdira la pêche aux menés vivants été comme hiver, dès le 1er avril. Cette annonce arrive au terme d’une saison décevante sur la baie Missisquoi.

Cette nouvelle était redoutée depuis plusieurs mois déjà. La décision est finalement tombée mardi. Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs confirme que le poisson-appât vivant ne sera plus toléré sur les plans d’eau du Québec. Cette mesure vise à réduire les risques de propagation d’espèces indésirables, dont les carpes asiatiques.

À l’hiver, les pêcheurs pourront poursuivre avec l’utilisation de poissons-appâts morts. Cette pratique était déjà autorisée dans le Haut-Richelieu et elle demeurera permise du 20 décembre au 31 mars. Cette technique n’est pas tolérée partout en province et ne le sera nulle part en saison estivale.

«Notre but n’est pas d’embêter les pêcheurs, rappelle Véronik de la Chenelière, biologiste et porte-parole au Ministère. Nous sommes conscients que cela bousculera les habitudes, mais les études montrent qu’il est possible d’avoir de beaux résultats. À l’hiver, pour trois prises réussies avec un poisson-appât vivant, le taux de succès baisse à deux avec le mort.»

Saison

Les pourvoyeurs du lac Champlain ne cachent pas leur inquiétude concernant cette décision de Québec. Ils n’ont pas voulu commenter la nouvelle le jour même, précisant qu’ils manquaient d’informations claires sur les nouvelles normes.

Cette annonce vient ajouter une déception supplémentaire à leur année 2017. La saison n’est pas officiellement terminée, mais les cabanes ont été retirées de la glace à quelques jours de la semaine de relâche.

«Nous sommes sur pause, confirme Jacques Courchesne, de la pourvoirie Courchesne à Venise-en-Québec. C’est décevant. Nous nous croisons les doigts pour rouvrir pour une ou deux fins de semaine en mars.»

Ce dernier espère que le retour du froid permettra de prolonger la saison. Il souhaite remettre une vingtaine de cabanes sur le lac pour le second week-end de mars.

Pour le moment, plusieurs pêcheurs profitent du doux temps pour pratiquer leur sport au grand air, sans toit au-dessus de leur tête. «Il est possible d’y aller à pied, rappelle Mathieu Serrurier, de la pourvoirie Chez Lachance, à Saint-Georges-de-Clarenceville. Les gens viennent chercher leurs menés et s’installent sur la glace.»

Conseil

Cette année, il n’y aura eu que deux semaines où les véhicules ont été autorisés à circuler sur l’étendue gelée. Les premières cabanes ont été installées à la mi-janvier, mais le transport s’est fait par navette la majeure partie de la saison.

Les pourvoyeurs invitent tous les pêcheurs à les contacter avant de se déplacer au lac Champlain. Ils seront alors informés des conditions, de l’épaisseur de la glace et des installations disponibles à la location.

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