Un trésor de famille bien caché

Par Mario Wilson
Un trésor de famille bien caché
Une armoire comme on en voit peu souvent.

Dans une des quatre chambres d’un chalet abandonné depuis plus d’un an à la suite du décès de la propriétaire, j’ai découvert cette très belle armoire à 16 panneaux soulevés. 

Je sais bien que les néophytes se demandent ce que cette pièce de mobilier peut bien avoir de si extraordinaire pour faire naître en moi ce qualificatif pour le moins positif.  En réalité, je suis très conservateur; j’aurais dû écrire cette formidable armoire ancienne de notre patrimoine national.

Parlons d’abord de la partie inférieure qui se compose de quatre panneaux soulevés qui ne cachent rien d’autre qu’un espace sous la dernière tablette de l’armoire.

Déjà, il y a là un détail peu commun, un caprice du fabricant, de ce menuisier un peu excentrique qui s’est manifestement amusé à construire une armoire unique en son genre.

Étonnant

La caractéristique la plus étonnante est sans contredit les panneaux (six en tout) des côtés qui arborent un élément vraiment peu commun. Je n’ai jamais vu de tels ornements sur un panneau soulevé. Il y a là un élément de curiosité qui semble être une signature d’ébéniste et qui mérite une recherche plus approfondie.

Le minutieux travail de cette armoire semble provenir de la main d’un artisan d’expérience et donc il est fort possible que d’autres armoires du même style, avec cette caractéristique si particulière, puissent exister.  Particulièrement dans la région d’origine de ce meuble, qu’elle soit actuellement en vente chez un antiquaire, dans une collection de musée ou simplement chez un particulier qui aura remarqué le potentiel d’une telle pièce de mobilier.

Valeur

Bien sûr, me direz-vous, l’absence de corniche, d’une moulure cachant la traverse inférieure ainsi que les charnières visiblement contemporaines au meuble, constituent un signal d’alarme d’un investissement majeur nécessaire afin d’obtenir une restauration de qualité.  

Manifestement, la couleur d’origine ainsi que l’état général de l’armoire constituent les arguments primordiaux pour entamer cette restauration et ramener cette belle armoire dans une maison décorée avec amour et entretenue avec respect pour notre histoire.

Je maintiens que les 700 ou 800$ que coûteraient ces restaurations valent la dépense si on considère que la valeur marchande, alors que l’armoire restaurée se retrouverait éventuellement sur le marché, pourrait avoisiner les 4000$.

L’armoire ancienne demeure la pièce majeure d’un décor de chambre à coucher, même si aujourd’hui on la retrouve dans le salon comme dans la verrière, dans de multiples maisons propriétés d’amateurs de patrimoine.

J’espère que lors de l’encan prévu pour l’automne, mon épouse ne pourra venir avec moi. C’est au retour que j’aurai l’occasion de lui faire mon baratin, comme disent les Français, pour vanter cette nouvelle acquisition, pleine de potentiel et constituant un beau projet pour ma future retraite. Je l’entends me chuchoter à l’oreille, «Tu peux bien rêver!»

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