Daniel Gilbert est acquitté

Par Louise Bedard
Daniel Gilbert est acquitté
Me Martin Latour de la défense a plaidé avec succès que la preuve de la Couronne n'était pas hors de tout doute raisonnable.

Accusé du meurtre non prémédité de Yvan Monty, Daniel Gilbert a été déclaré non coupable, samedi matin, par le jury.

La juge Hélène Di Salvo de la Cour supérieure a ordonné sa libération sous cette accusation. Mais l’homme de 52 ans n’a pas repris pour autant sa liberté. Il fait toujours face à une accusation de profanation de cadavre pour le démembrement de la victime. Les avocats de la défense et la Couronne doivent discuter lundi de ce qu’il adviendra de cette accusation.

Gilbert était accusé d’avoir, entre le 1er octobre 2011 et le 15 janvier 2012, à Hemmingford, causé la mort de Yvan Monty commettant un meurtre au deuxième degré. La victime a été atteinte de deux projectiles d’arme à feu. Son corps a été démembré et a été retrouvé à Brigham.

Preuve

La thèse de la Couronne était que Gilbert avait fait appel à Robert Bissonnette pour se départir du cadavre. Ce dernier l’avait démembré. La poursuite soutenait que le corps avait été découpé dans un bâtiment sur le terrain de la maison que louait l’accusé. Par la suite, Bissonnette aurait transporté les parties du corps jusqu’au sous-sol du logement qu’il habitait sur la rue Laurier, à Saint-Jean-sur-Richelieu, avant de s’en départir dans un boisé de Brigham.

Défense

Me Martin Latour de la défense a plaidé avec succès que la preuve présentée contre son client était trouée. Gilbert a témoigné ne pas avoir tué la victime.

Aucune goutte de sang de Yvan Monty n’a été retrouvée chez l’accusé. Seule une scie saisie dans le hangar de la propriété louée par l’accusé portait des traces de l’ADN de la victime. La défense a plaidé qu’il s’agissait d’un objet mobile et qu’il était facile d’avoir accès à la remise.

Quant au projectile de calibre .22 récupéré dans la tête de la victime et la carabine de même calibre saisie chez son client, il ne s’agit pas d’une preuve hors de tout doute raisonnable, avait aussi fait remarquer Me Latour. Le balisticien a déjà témoigné que le projectile et l’arme étaient compatibles, mais il en pouvait affirmer que la balle avait été tirée spécifiquement par cette carabine.

De plus, la crédibilité des principaux témoins de la Couronne a été fortement attaquée par la défense.

Lisez le compte-rendu des dernières étapes du procès dans l’édition du jeudi 19 décembre du journal Le Canada Français.

 

Partager cet article
S'inscrire
Me notifier des
guest
0 Commentaires
Inline Feedbacks
Voir tous les commentaires